Vaches de réforme : combien de temps manquera-t-on de vaches ?
La crise du lait n'a pas encore produit ses effets sur le marché de la viande. Si elle persiste, si de nombreux producteurs de lait se désengagent, ces abandons se solderont par des abattages de vaches et ce sera la fin du maintien des cours des vaches. Bien qu'ils soient inférieurs de 5 à 10 % à ceux de l'an dernier, le manque de marchandise partout en Europe a permis de contenir la baisse du prix moyen qui, sans lui, se serait effondré du fait de la baisse des jeunes bovins. L'avenir du marché de la viande dépend de celui du lait.
Jeunes bovins : baisse de la demande et des cours
Les cours baissent sous l'effet de l'augmentation de l'offre mais surtout sous l'effet des hésitations de la demande extérieure : l'Italie l'a réduite de 37 % et le relais pris par les pays tiers (Liban et Algérie) n'a pas été suffisant. Les pays européens acheteurs de viande fraîche, comme l'Allemagne et la Grèce, ont aussi réduit leurs achats. Les capacités de la consommation italienne, capitales pour notre production, semblent limitées par la crise économique. Les perspectives sont donc peu souriantes, car il n'y a pas d'alternative à l'engraissement, et les maïs sont semés
Maigres : stabilité en mâles, difficultés en femelles
La demande italienne est faible, mais l'offre est limitée du fait de la saison et des ventes très importantes de fin 2008. Cela permet aux cours de se maintenir. Difficile de savoir si cette stabilité durera car elle dépendra des décisions d'achat des engraisseurs français. Ceux-ci ont profité des bas prix du début de l'année pour anticiper le remplissage de leurs ateliers. De nouveaux engraisseurs peuvent se décider à cause de la crise du lait. Le principal problème, ce sont les femelles qui ne trouvent pas de débouché
Veaux d'engraissement : plus de 70 euros depuis janvier
Jamais le veau de boucherie n'avait connu une telle stabilité, aboutissement de son intégration complète. L'anticipation par rapport aux besoins des collectivités à la rentrée amène actuellement les intégrateurs à remplir les ateliers, ce qui produit une reprise des cours des petits veaux qui ont gagné 70 € depuis janvier. Il est probable aussi que les éleveurs laitiers sont devenus plus exigeants du fait des difficultés qu'ils rencontrent. Mais cette embellie pourrait s'essouffler.
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