En décembre, les rencontres interprofessionnelles se sont multipliées dans les régions. Leur objectif : fixer le prix du lait du premier trimestre 2010. Elles ont été conduites en deux étapes : d'abord, réécrire la grille de prix de base de l'année 2009, puis décider de l'application des indicateurs d'évolution de prix publiés par le Cniel. Ils proposent une hausse du prix du lait du premier trimestre 2010 de 3,1 à 8,5 %, selon la part de produits industriels (PI) dans le mix-produits 2009 des laiteries(1).
Leur validation n'a pas rencontré d'opposition dans les Criel. Ils sont le premier signal positif qu'envoie le marché depuis un an, après le redressement des cours des PI. « Les éleveurs concernés par les collecteurs les plus impactés par les PI verront leur prix évoluer de plus de20 €/1 000 l et leur flexibilité sera ainsi fortement réduite », se réjouit la FNPL (voir ci-dessus). Les hausses s'appliqueront sur les prix de base du premier trimestre 2009. Le noeud des négociations est là.
On se souvient que la flambée des marchés laitiers avait conduit à une hausse du prix du premier trimestre 2008 de 100 €/1 000 l. Les régions n'ayant pas fait l'effort, fin 2008, de réécrire leur grille de prix de base pour niveler des écarts mensuels trop importants ont dépassé la barre des 340 €/1 000 l en janvier et février 2009 (Bretagne-Pays de la Loire, Basse-Normandie et Nord-Picardie, sans flexibilité). Des niveaux bien éloignés aujourd'hui du prix du lait européen. Pas étonnant que les transformateurs aient défendu un prix moyen de base autour de 280 €/1 000 l pour le premier trimestre 2009.
Privilégier le prix de janvier
À la réécriture des grilles 2009, les producteurs ont défendu le mois de janvier pour soulager les trésoreries. Cela donne en Nord-Picardie, après application des indicateurs, un prix de janvier sans flexibilité de 308,68 €, février 288,68 € et mars 268,68 € (grille Criel). En Basse-Normandie, janvier sera à 298 €, février 283 €, mars 265 €, en Bretagne- Pays de la Loire, respectivement à 295 €, 282,50 € et 274,50 €.
En Haute-Normandie et Rhône- Alpes, grâce à leur réécriture fin 2008, la marche est moins haute : un écart de prix d'environ 15 € entre janvier - février 2009 et 2010, après l'application de l'indicateur sans flexibilité.
Concrètement, les prix de janvier et février seront de 298,68 € et 268,68 € pour la première région et de 296,68 € et 293,48 € pour la seconde, acomptes déduits (décision définitive le 5 janvier). Le grand-Est enregistre, lui, une hausse : 294,38 € en janvier et février 2010 contre 287,50 € en janvier et février 2009.
C. HUE
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