Le groupe coopératif Eurial, toujours en sous-réalisation, a accepté les demandes de références de ses éleveurs. Sa collecte devrait un peu progresser en 2015.
Pour la campagne en cours et les deux suivantes, un tiers des adhérents d'Eurial a demandé du volume de lait supplémentaire. La coopérative a décidé de suivre. De plus, elle garantit aux jeunes, installés depuis quatre ans, une attribution minimale de 200 000 litres de lait. Tous ces volumes alloués sont classés en A. Au total, la coopérative s'engage donc à collecter environ 80 Ml de plus dans les trois ans. Ce chiffre ne tient pas compte des arrêts de production qui feront baisser le solde.
« Nous disposons d'une capacité industrielle et commerciale suffisante pour absorber ces volumes », affirme Jacques Ménetrier, directeur amont chez Eurial. L'usine HCI, conçue pour produire 30 000 tonnes de mozzarella par an, en fabrique désormais 35 000 tonnes. Et le récent accord avec Agrial (voir L'Éleveur laitier de juillet-août, page 16) élargit les débouchés. Cet accompagnement se fait sous conditions. Ceux qui demandent plus de 20 % doivent fournir une étude économique. La souscription du capital social est liée aux volumes demandés, de l'ordre de 2 000 € pour 100 000 litres.
Un effort sur le prix du lait en août
Cette stratégie volontariste sur les volumes ne doit pas se faire au détriment du prix. L'accord conclu le 24 juillet avec le ministère ne concerne pas vraiment Eurial, car moins de 10 % de ses produits entrent dans les catégories retenues (crème, emmental et lait de consommation sous marques de distributeurs et premiers prix). Néanmoins, Eurial a décidé de jouer le jeu en ajoutant un complément de prix de 20 €/1 000 l sur les livraisons d'août. Cet effort porte son prix à 330 € pour le mois.
PASCALE LE CANN
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