« Le contrôle de performances et l'appui technique me sont indispensables »

Micael Schertz (à gauche) et son contrôleur laitier, Arnaud Gresset.
Micael Schertz (à gauche) et son contrôleur laitier, Arnaud Gresset. (©)

Micael Schertz estime que le coût du contrôle laitier est rapidement amorti par la valeur ajoutée des services rendus

Malgré la crise laitière, Micael Schertz n'a jamais imaginé se passer des services du contrôle laitier de la Moselle pour faire des économies. Bien sûr, le contrôle officiel, onze fois par an, de son troupeau de 47 vaches et l'appui technique ont un coût : 1 680 € par an (primes de la laiterie déduites). Mais l'éleveur considère que ce coût est vite amorti. Le contrôle de performance de chaque vache est indispensable pour bien gérer son troupeau. De plus, la sortie des documents officiels est un atout précieux car cette exploitation a la particularité de vendre des vaches en deuxième ou troisième lactation. « L'acheteur a ainsi tous les éléments pour juger de la qualité des animaux, explique Micael. En 2009, j'ai pu valoriser ces vaches au prix moyen de 1 060 €, contre 700 pour les vaches de réforme. »

Un conseil indépendant

Micael est également très satisfait de la qualité de l'appui technique. « Mon contrôleur est devenu un véritable partenaire. Tout au long de l'année, nous établissons des objectifs à atteindre au travers de fiches écrites. » L'un des besoins récurrents est d'établir une prévision de la production laitière. Un exercice loin d'être facile puisque les vêlages sont groupés de la mi-février à la fin août. Micael doit donc évaluer le nombre de vaches fraîches vêlées qu'il peut vendre très tôt durant la campagne laitière. Cette prévision est devenue capitale il y a un an lorsque la laiterie Sodiaal a établi une prime pour les exploitations capables d'établir au plus juste les quantités de lait livrées à une échéance de trois mois. « En moyenne, nous avons perçu une prime de 4,20 /1 000 l sur les douze derniers mois. » Parmi les autres thèmes de travail abordés, l'alimentation prend une place importante. Micael profite du fait que son contrôleur est également le spécialiste de ce domaine dans le département. Les années passées, une réflexion de fond a été engagée pour baisser le coût alimentaire. « Mon contrôleur m'a convaincu de réduire la part de maïs dans la ration. Progressivement, elle est passée de 80 à 55 %. »

De plus, c'est une personne indépendante capable de lui apporter un conseil en toute neutralité. Un atout important lorsqu'en avril dernier, Micael a décidé de profiter de la baisse du soja pour acheter un correcteur azoté meilleur marché. « Il a évalué si la formulation de ce nouvel aliment correspondait aux fourrages distribués. » Toutes les actions menées par le contrôleur font, à terme, l'objet d'une évaluation sous la forme d'une fiche bilan.

NICOLAS LOUIS

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

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