
Jean Lenderink travaille avec la société CRV pour baisser ses charges et mieux valoriser ses données.
En France, Jean Lenderink a la particularité d'être le seul éleveur à réaliser le contrôle de performance officiel de son troupeau par l'intermédiaire d'une société étrangère. C'est CRV, basée au Pays-Bas, qui assure cette prestation depuis août 2009. « Je suis originaire de Hollande et cette entreprise réalisait déjà le contrôle de mes vaches lorsque j'étais agriculteur dans ce pays. En 1997, j'ai acheté une exploitation dans la Moselle, près de Sarrebourg. Depuis, je suis toujours resté en contact avec CRV. »
Implantée dans de nombreux pays (Allemagne, Belgique, Brésil, Nouvelle-Zélande, Chine…), cette société ne s'est pas installée en France, pour l'instant. « Je passe par une agence basée au Luxembourg pour faire le contrôle. »
À présent, Jean réalise lui-même le contrôle une fois par mois sur deux traites. Pour cela, il utilise des Tru-test que CRV met à sa disposition à l'année. Après chaque contrôle, il envoie ses échantillons de lait à l'aide d'un transporteur privé vers un laboratoire en Belgique. Celui-ci transmet les résultats d'analyses de lait individuelles (TB, TP, cellules, urée) à l'agence du Luxembourg. Parallèlement, Jean faxe sa liste de vaches avec les quantités de lait de chacune. Cinq jours plus tard, il reçoit les résultats par courrier.
De nouveaux indicateurs
Deux raisons l'ont poussé à travailler avec CRV. Tout d'abord, cette prestation est beaucoup moins chère. « Elle me coûte seulement 1,15 € par vache, soit environ 1 700 € par an pour douze contrôles et 115 vaches. Le contrôle laitier de la Moselle me facturait 5 500 € pour onze passages annuels avec l'appui technique. » Aujourd'hui, Jean n'a plus besoin d'un conseiller et calcule lui-même son plan de rationnement. Son troupeau reçoit une ration semi-complète. Cet hiver, elle couvrait 27 kg de lait. Au delà, un complément de production est distribué à raison de d'1 kg par 2,5 kg de lait en fonction de la production de chaque vache.
Une meilleure valorisation des données a également incité cet éleveur à changer d'organisme de contrôle laitier. De nouveaux indicateurs, très utiles à la gestion du troupeau, sont en effet calculés. Par exemple, les quantités de lait de chaque vache sont recalculées sur 305 jours afin de bien les comparer entre elles. Un critère mesurant la rentabilité des animaux permet de mieux sélectionner ceux à réformer. « Le niveau énergétique et azoté de chaque vache est également indiqué, ce qui m'aide à ajuster ma complémentation. Le troupeau est aussi classé en trois groupes selon le jour de lactation, ce qui m'indique si je gère bien les vaches après le vêlage, autour de l'insémination, durant la gestation… »
NICOLAS LOUIS
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