La première coopérative laitière néerlandaise a vu ses résultats s'améliorer en début d'année. La hausse des prix de vente (6,1 %) et de la dimension de l'entreprise a plus que compensé la baisse des volumes vendus (-1,4 %) et l'impact négatif des taux de change.
Si la croissance de la demande reste soutenue en Chine et aux Philippines, les autres marchés asiatiques s'affaiblissent. Et l'embargo russe vient aussi réduire les débouchés. Les ventes vers cette destination se montaient à 190 M€ en 2013, essentiellement sous forme de fromages. L'entreprise constate aussi que l'augmentation de la collecte, notamment en Europe, exerce une pression à la baisse sur les prix des commodités. Et ces fabrications ont progressé de 7,4 % en volume sur le premier semestre pour Friesland Campina. Dans le même temps, l'industriel a réduit la voilure sur les boissons lactées (- 8,6 %) et les fromages sous marque (- 3,9 %).
Dans ce contexte, le prix du lait payé aux producteurs s'établit à 441,90 €/t contre 405 € pour le premier semestre 2013 (voir tableau). Ce prix inclut une ristourne évaluée à 11 €/t, dont 75 % ont été versés à titre d'avance en septembre. Le solde sera distribué en avril, lorsque les résultats définitifs de l'entreprise seront connus. Mais elle ne se risque pas à faire des prévisions sur l'ensemble de l'année.
Anticiper une hausse de collecte en 2015
Friesland Campina poursuit son développement et vient de créer une joint-venture avec le numéro un du lait infantile chinois, Huishan Dairy. Elle accroît également son ancrage en Afrique de l'Ouest en achetant une entreprise en Côte-d'Ivoire (Olam). Les investissements continuent aux Pays-Bas afin d'accroître les capacités de transformation (déminéralisation du sérum, lait concentré pour l'export). Au total, 642 M€ devraient être investis en 2014. La coopérative se prépare ouvertement à la hausse de la collecte attendue en 2015. Elle cherche aussi à sécuriser au maximum la qualité des produits afin de mieux se prémunir contre la volatilité des prix.
PASCALE LE CANN
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