Réfléchir à ses projets, se remettre cause, regonfler son moral… Autant de choses qui font partie de la vie d'un éleveur, mais qu'il ne peut pas faire seul. Ce n'est pas un hasard si les Ceta d'Ille-et-Vilaine ont chaque année davantage d'adhérents. Les éleveurs y trouvent des idées pour progresser, mais aussi, dans les périodes difficiles, des collègues avec qui partager leurs doutes ou leurs interrogations. Ils étaient plus d'une centaine lors de leur assemblée générale en juin, alors qu'une grosse manifestation d'éleveurs se tenait à proximité.
Mettre les chiffres sur la table
« Nous avons 410 adhérents, une dizaine de nouveaux chaque année, qui se réunissent en petits groupes pour travailler les thèmes qu'ils ont choisis », précise Nadine Herbelin, animatrice. Les éleveurs proposent les sujets de l'année et un vote permet de trancher. Les animateurs recherchent des informations ou des intervenants extérieurs pour répondre au mieux aux attentes. Les réunions se font dans les élevages, neuf fois par an. Chacun reçoit à tour de rôle et les invités réalisent alors un véritable audit de l'élevage, passant chaque atelier au crible.
Les Ceta d'Ille-et-Vilaine ont aussi la particularité d'évoluer dans une totale indépendance, en dehors des OPA. Le financement provient essentiellement des adhérents (40 %) et du fonds Vivea (40 %). Et l'adhésion implique automatiquement de mettre tous ses chiffres sur la table. C'est ce qui fait la richesse des débats, les éleveurs acceptant d'emblée les critiques constructives des autres.
PASCALE LE CANN.
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