Ce texte, qui va désormais faire l'objet de négociations avec les Etats membres et ne devrait pas être applicable avant 2019 ou 2020, vise à « réduire la quantité d'antibiotiques qui se retrouvent dans l'assiette des consommateurs », a résumé sa rapporteure, l'élue conservatrice française Françoise Grossetête.
Pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, qui « pourrait bientôt faire plus de victimes que le cancer », les députés européens proposent notamment d'interdire - sauf exceptions dûment prévues par l'Agence européenne du médicament - l'usage préventif de ces molécules, appliqué à l'ensemble des cheptels. Il s'agit de mettre fin à une « utilisation routinière des antibiotiques », a souligné l'élue écologiste britannique Molly Scott Cato. Aujourd'hui, lorsqu'un seul animal est malade dans une ferme, il n'est pas rare que tous ses congénères se voient prescrire des médicaments, a-t-elle déploré.
Le texte vise également à interdire l'usage vétérinaire de certains antibiotiques précis - qui seront donc réservés à la médecine humaine -, et à mettre fin à la vente en ligne d'antibiotiques, de vaccins et de produits psychotropes pour les animaux d'élevage.
D'un autre côté, la législation approuvée jeudi vise à « encourager et protéger l'innovation, réduire la bureaucratie et assouplir certaines procédures de mise sur le marché » des médicaments vétérinaires, afin de ne pas entraver les efforts de lutte contre les épizooties.
Le texte doit à présent faire l'objet de négociations entre le Parlement et les Etats membres. Celles-ci ne devraient pas débuter avant début 2017, et s'annoncent ardues, notamment du fait des réticences prévisibles de la part des pays où l'agriculture intensive a largement recours aux antibiotiques. Lorsque les Etats membres et le Parlement auront trouvé un accord, la nouvelle réglementation sera applicable dans un délai de deux ans.
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