L’année 2022 a été marquée par une chute de - 6,5 % de la production d’aliments pour animaux, en lien avec l’arrêt des élevages de volailles pour enrayer l’influenza aviaire. Or, ce segment représente 40,8 % du marché de l’alimentation animale, rappelle le Snia.
En 2023, la production d’aliments composés à de nouveau accusé une baisse (- 0,7 %), pour se stabiliser à 19,1 Mt. La production d’aliments pour bovins a néanmoins évolué à la hausse, malgré la baisse des cheptels, tirés par les aliments de production et correcteurs énergétiques en bovins lait (+ 1,7 %) et une tendance plus importante à l’engraissement des bovins viandes (+ 2 %).
Longtemps segment de croissance pour le secteur, les aliments composés biologiques souffrent eux aussi de la crise de la filière et enregistrent une baisse de - 11 %.
Des facteurs d’optimisme
Les projections pour 2024 s’établissent pour le moment à 19,6 Mt, et les professionnels prévoient une nouvelle hausse l’année prochaine pour atteindre 20 Mt, « en accompagnement de la reprise des élevages de volailles ».
Si le secteur mise sur la réussite de la vaccination contre l’influenza aviaire, l’horizon s’éclaircit également grâce à la mobilisation des filières qui luttent activement contre la réduction des élevages et s’engagent « pour redéployer les activités sur les territoires », note le Snia. « Il s’agit en effet de répondre à la demande du marché français avec des produits français et non des produits importés, souvent à bas coûts et ne respectant ni la même réglementation ni les bonnes pratiques que les éleveurs français et les filières appliquent, que ce soit en matière de traçabilité, de qualité, de sécurité sanitaire, de préservation de l’environnement, de bien-être animal … », ajoute le syndicat.
La décarbonation, autre enjeu fort du secteur
Comme annoncé en 2023, la filière poursuit également l’objectif de réduire de 20 % ses émissions de Gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, à travers plusieurs leviers : l’approvisionnement en matières premières bas carbone, des solutions nutritionnelles innovantes et des avancées technologiques ainsi qu'un outil de mesure fiable et harmonisé de la performance environnementale des aliments livrés aux éleveurs.
Le Snia demande en revanche des clarifications quant à l'atteinte des objectifs sur le soja 100 % déforesté.
Le secteur de l’alimentation animale agit également sur le recyclage, via Valoralim, qui collecte les emballages usagés, la réduction de la consommation d’électricité sur les sites de fabrication, ou encore l’élaboration d’un plan de sobriété hydrique.
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