Encore du travail à fournir en conseil pour atteindre l'autonomie protéique

Qu'en est-il du plan protéines en élevage ? A l'occasion du colloque Cap protéines organisé par Terres Innovia et l'Institut de l'élevage, les conseillers ont fait le point sur l'état d'engagement au sein des fermes.

Initié en 2021, le plan national de production de protéines végétales et d'autonomie des élevages vise un doublement des surfaces de plantes riches en protéines d'ici 2030. Aujourd'hui, pas moins de 100 000 producteurs d'oléoprotéagineux et d'éleveurs sont engagés dans la démarche Cap protéines. L'Institut de l'élevage travaille notamment sur les solutions techniques applicables en élevage. Il a déjà référencé un grand nombre de retours d'expérience d'éleveurs sur le site de Cap protéines. Mais aujourd'hui, les experts s'interrogent quant à la sensibilisation des conseillers.

Sensibiliser les conseillers d'élevage aux transitions des producteurs

« On a identifié des leviers, on a listé des solutions techniques, maintenant il faut aller plus loin. Il ne suffit pas de créer de la connaissance pour que les choses changent », estime Jérôme Pavie de l'Idele. Selon lui, il est encore difficile de faire adopter de nouvelles pratiques aux éleveurs, « et c'est normal : leurs systèmes sont déjà calés, les habitudes sont ancrées, et faire des modifications est une prise de risque dans la conjoncture actuelle. »

Si les éleveurs ont parfois besoin d'aide pour trouver les solutions les plus adaptées à leur écosystème, les conseillers ne sont pas toujours assez sensibilisés pour les accompagner dans la transition. « Le changement se fait sur du long terme, il faut plus d'acteurs du conseil formés et avec un message commun car le discours des conseillers est parfois trop dispersé, voire contradictoire d'une personne à l'autre. » C'est en tout cas l'ambition de Cap protéines dans la suite de son programme de former davantage de conseillers.

L'objectif d'un éleveur est de produire. Et de gagner sa vie en produisant !
Autre frein cité par Jérôme Pavie : les aides. « On a identifié les leviers, maintenant il faut inciter les éleveurs à aller vers l'autonomie protéique avec un système d'aides adapté en face. Par exemple aujourd'hui, on ne peut pas dire que les légumineuses soient des cultures les mieux aidées... » Les démarches de segmentation des produits sont aussi un plus pour mieux valoriser l'autonomie dans la commercialisation des produits.
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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,4 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 7,21 €/kg net +0,06
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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