Réunies en convention annuelle le 10 novembre, les coopératives de nutrition animale ont dressé un bilan de la situation économique particulièrement difficile qui affecte le secteur. Car à la crise liée à la guerre en Ukraine s’ajoute l’influenza aviaire, ainsi que la sécheresse qui a des conséquences directes sur l’élevage.
Une baisse d’activité globale de 7 %
La guerre en Ukraine a ainsi engendré une augmentation exponentielle du prix des matières premières agricoles, de l’ordre de + 100 € par tonne d’aliment, indique la Coopération Nutrition animale, et du prix de l’énergie (+ 20 € par tonne d’aliment). Un surcoût très conséquent « qui n’est soutenable ni pour les coopératives de nutrition, ni pour les éleveurs », insiste l’organisation.
En parallèle, certaines matières premières agricoles nécessaires à l’élaboration des aliments sont soumises à des tensions concernant leur disponibilité, en lien avec plusieurs facteurs : « La période de sécheresse qui a provoqué des tensions particulières sur les fourrages, ce qui tend à accélérer la décapitalisation dans les élevages par un effet d’adaptation du cheptel au stock fourrager disponible ; l’augmentation du coût de l’énergie qui a poussé certains fournisseurs à réduire leur production, ce qui les empêche donc d’honorer les contrats conclus ; l’orientation accrue de certaines matières premières (pulpes de betteraves, coques de tournesol, drèches…) des filières de production d’énergie ayant pour conséquence de les flécher vers la méthanisation ou la cogénération plutôt que la nutrition animale », liste la Coopération agricole Nutrition animale.
Conjuguée à la réduction de la production d’aliments pour volaille en raison de l’influenza aviaire, la chute d’activité globale du secteur représente - 1,2 million de tonnes d’aliments composés, soit - 6 à - 7 %, estime la filière.
Un soutien indispensable aux entreprises
Face à cela, les coopératives de nutrition animale demandent donc à leurs fournisseurs un engagement à honorer leurs contrats, « pour permettre d’assurer la continuité de la production ». En outre, un soutien plus affirmé des pouvoirs publics sera nécessaire pour venir en aide à certaines entreprises qui ne peuvent pas assumer l’explosion des coûts de production, ce surcoût ne pouvant décemment pas être répercuté aux éleveurs.
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