Un peu d'ail, du sel et quelques minéraux au menu des Limousines du Gaec des Marais. À la manière d'un chef cuisinier, Guillaume Radigois, éleveur de Limousines en Loire-Atlantique, concocte ses seaux de minéraux sur la ferme. Ingrédients, recettes, proportions... l'éleveur nous donne ses astuces.
Guillaume Radigois, éleveur de Limousines à Coueron en Loire-Atlantique, a composé sa recette de minéraux en s’inspirant des conseils donnés sur internet et de la composition de ses anciens seaux d’aliment. Pour ce faire, il mélange du minéral, ici du 6 18 10, choisi pour sa riche teneur en magnésium afin de complémenter ses vaches au pâturage, avec du sel, de l’ail et du carbonate de calcium. « Le carbonate de calcium joue le rôle de liant. À l’avenir, je pense ajouter de la mélasse pour avoir un résultat plus compact. Quant à l'ail, je n’en ai mis que 2 kg, soit environ à 2 % du mélange, mais je regrette de ne pas en avoir apporté davantage. Les seaux que j’achète habituellement sont à 4 % et je vois la différence. C’est un des éléments les plus cher mais c’est un bon moyen d’éviter les mouches, et si ça permet de limiter les soins aux yeux, c’est rentable. »
« C’est l’impact économique qui m’a convaincu, les seaux à lécher maison me reviennent à 11,40 €, contre une vingtaine dans le commerce, voire 28 € pour les seaux de minéraux à l’ail ». Cette technique permet de maîtriser et faire varier la composition des seaux de minéraux. L’éleveur en profite également pour mettre davantage de sel afin de ne pas avoir à remettre de blocs à lécher au pâturage.
Dans son atelier, point d'ustensiles de cuisine, mais une bétonnière. Le mélange s’effectue par cession de 100 kg. On ajoute d’abord les matières sèches, puis l’eau. Il faut toutefois prendre garde à bien nettoyer la machine après utilisation pour que les résidus de sel ne l’attaquent pas. Les seaux mettent entre deux et trois semaines à sécher. « Tout dépend tu temps qu’il fait. Même s’il est tentant de les utiliser au plus vite, mieux vaut attendre car s’ils se renversent, le mélange est gâché ».
Je ne vois pas de différence avec les seaux à lécher du commerce
Pour son premier essai, Guillaume Radigois a effectué cinq mélanges de 100 kg, mais il ne compte pas s’arrêter là. « Les génisses ont apprécié, je ne vois pas la différence avec les seaux à lécher du commerce. Les vaches jouent un peu avec les seaux, mais ça c'est habituel. Je réfléchis à faire des seaux à lécher avec du tanin de châtaigner pour mes veaux sous la mère afin d’avoir de la viande bien blanche. J'ai aussi envie d'essayer de fabriquer un moule pour pouvoir faire mes propres blocs à lécher. »
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