Avec sa productivité fourragère intéressante malgré les contextes séchants, la luzerne est une plante qui s’adapte aux aléas climatiques actuels. Attention cependant, elle n’aime ni le tassement, ni l’hydromorphie.
Dans une série de six vidéos publiées sur la chaîne Youtube de la chambre régionale d'agriculture Grand Est, le groupe Herbe et fourrages Grand Est présente plusieurs espèces fourragères adaptées au changement climatique.
Focus cette semaine sur la luzerne avec Fanny Tessot, de la Meuse ; Amélie Boulanger de Meurthe-et-Moselle et Damien Godfroy des Vosges :
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Adaptée aux sols argilo-calcaires, la luzerne est une plante « intéressante pour sa tolérance à la sécheresse et qui produit beaucoup de fourrage », explique en préambule Damien Godfroy de la chambre d’agriculture des Vosges. Il prévient toutefois d’être vigilant au tassement du sol et à l’hydromorphie : il faut donc proscrire les terrains frais.
Mon « assurance sécheresse » prête à être enrubannée ! ?? Avec la Luzerne, toujours du rendement au rdv ! ????#CeuxQuiFontLaViande ???? pic.twitter.com/qvVT9ST8rV
— Quentin B ?????????? (@bigard_q) May 17, 2020
Concernant le semis, la dose recommandée est de 20-25 kg/ha. Amélie Boulanger de la chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle conseille l’inoculation dont le coût est négligeable, 15 € par ha pour une durée de quatre ans. Et de préciser : « Ce qui se fait aussi niveau semences, c’est la microgranulation. C’est une micronutrition réalisée au niveau de la semence en plus de l’inoculation, qui permet de bien booster la graine et d’avoir une meilleure implantation ».
Deux points de vigilance pour le choix des variétés pour le Grand Est : la dormance (elle doit être en dessous de 5 pour que la luzerne puisse s’adapter aux hivers précoces et assez froids en général) et la verticilliose, maladie en plein développement dans la région.
Pour la fertilisation, 120 unités de potasse tous les ans sont préconisées ainsi que 60 unités de phosphore la première année d’implantation.
Niveau récolte, l’idéal est d’attendre le début bourgeonnement, complète Fanny Tessot. Attention également à ne pas couper trop bas, sinon la plante aura du mal à repartir. Enfin, il faut aussi laisser la luzerne fleurir au moins une fois dans l’année, et réaliser cette coupe là en foin.
Dernier conseil de Fanny : « La luzerne peut être associée au trèfle violet, cela permet de limiter son salissement et d’avoir un rendement meilleur ».

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