« L’agriculture devra réduire ses émissions de 16 % entre 2022 et 2030 », affirmait le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), le 12 juillet. Le lendemain, un communiqué émanant d’un collectif d’organisations liées à l’élevage, dont le Cniel, annonçait la « labellisation du programme Méthane 2030 », présenté comme un élément fort pour permettre la décarbonation de l’élevage.
La France a pris des engagements pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, avec une échéance importante en 2030. Il s’agit maintenant de décliner les objectifs par secteur afin que chacun contribue. L’agriculture est responsable de 19 % de ces émissions, dont 45 % sous forme de méthane provenant essentiellement de l’élevage des ruminants et 42 % sous forme de protoxyde d’azote (engrais azotés, effluents d’élevage, etc.).
Davantage de bio et de légumineuses
Le SGPE table sur une réduction de la fertilisation azotée via le développement de l’agriculture bio ou encore sur la hausse des surfaces implantées en légumineuses. Après le tollé déclenché par la Cour des comptes quand elle a évoqué une stratégie de réduction du cheptel bovin, il contourne l’obstacle en mentionnant simplement « une transition vers un élevage plus durable et vers des régimes alimentaires moins émissifs ». Une formulation vague qui ne dit rien des moyens à mettre en œuvre.
Mais, outre la baisse du cheptel, des solutions techniques peuvent permettre de réduire les émissions de méthane entérique. C’est tout l’intérêt du programme de recherche Méthane 2030, financé à hauteur de 5,2 M€ par FranceAgriMer. «Il s’agit de trouver des innovations de rupture permettant d’accélérer fortement la baisse des émissions de méthane», explique André Le Gall, impliqué dans ce projet au nom de l’Idele. Il détaille les pistes explorées, qui vont des additifs alimentaires à la génétique, en passant par la composition des prairies. Couplées à des évolutions dans la conduite des troupeaux afin de limiter le nombre d’animaux improductifs, elles permettent de réduire les émissions de méthane de 20 à 30 %. En conservant le cheptel !
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