Prix plus élevés, réponse aux attentes sociétales, volonté de réduire l’impact environnemental… Les arguments avancés en faveur de l’agriculture biologique sont nombreux ! Même si aujourd'hui le contexte économique est plus tendu, de nombreux agriculteurs sont enclins à changer de système de production. Pour aborder au mieux la transition, Cogedis liste les points essentiels liés à la gestion de la trésorerie pendant la période de conversion.
Vous êtes intéressé par le passage en agriculture biologique ? La question doit être réfléchie au-delà du contexte conjoncturel. Si vous avez décidé de franchir le pas, la gestion du besoin de trésorerie durant la période de conversion est à anticiper.
Anticiper les impacts
Pour éviter les mauvaises surprises, il apparaît incontournable d’anticiper les impacts sur l’évolution des charges bio et de calculer le nouveau point d’équilibre. D’autant plus que, la production ne pouvant être valorisée en agriculture biologique qu’au bout de trois ans de conversion, l’exploitation doit pouvoir assumer les coûts de production du bio pendant deux ans, avec les prix de vente du conventionnel. Au-delà de la maîtrise technique, le passage en agriculture biologique nécessite donc, au départ, une structure financière suffisamment solide.
Exemple d’un éleveur laitier souhaitant convertir un troupeau de 60 vaches
Pour y voir plus clair, Cogedis prend pour exemple un éleveur laitier, qui souhaiterait convertir au bio son troupeau de 60 vaches, soit 430 000 litres.
Charges de production à couvrir (Données : références Cogedis coût de production en bio 339.13 €/1000 litres).
Baisse de production estimée à 15 % soit 399,52 € /1000 l x 365 500 litres
146 024 €
+ annuités bancaires
+ prélèvements privés
- amortissements et frais financiers
- aides PAC
+ 25 000 €
+ 30 000 €
- 40 000 €
- 22 000 €
TOTAL
139 024 €
Soit un point d’équilibre
380,37 €
Hypothèse de prix du lait en conventionnel
355,86 € / 1 000 litres
Besoin en trésorerie
(380,37 - 355,86) x 365 500 / 1000
Soit un besoin en trésorerie sur 24 mois
8 958 €
17 917 €
On constate que le prix d’équilibre est de 380,37 €/1 000 litres en bio, alors que le lait sera commercialisé, pendant 24 mois, au prix du conventionnel, soit à 355,86 €/1 000 litres. Le besoin de trésorerie sera donc de 24,51 € pour 1 000 litres, soit 8 958 € par an pour 365 000 litres (compte tenu de la baisse de production de 15 % liée au changement de système). Sur deux ans, le besoin en trésorerie sera de 18 000 € environ.
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