Luxembourg, 11 avr 2016 (AFP) - La situation du marché agricole « ne s'améliore pas », en particulier pour les produits laitiers, a reconnu le commissaire européen à l'agriculture Phil Hogan, en marge d'une réunion des ministres à Luxembourg.
« Le marché ne s'améliore pas pour le lait, il y a un léger mouvement à la hausse pour la viande de porc mais c'est très faible. Les marchés mondiaux sont plutôt pessimistes », a déclaré le commissaire à des journalistes. La production de lait dans l'UE a encore augmenté en janvier, de 5,6 % sur un an, soit 700.000 tonnes de lait en plus en un mois sur un marché où la demande n'absorbe plus l'offre, a souligné le commissaire Hogan devant les ministres. « La situation soulève toujours une grande inquiétude », a observé de son côté le ministre néerlandais de l'agriculture Martijn Van Dam à l'issue de cette réunion avec ses 27 homologues, dont il assurait la présidence.
Face à la crise qui dure depuis plusieurs mois, les Européens se sont accordés le 14 mars sur de nouvelles mesures pour tenter de pallier le désarroi des agriculteurs, en particulier un feu vert donné à des limitations temporaires de la production de lait dans l'optique d'endiguer la chute des prix.
Phil Hogan a évoqué la semaine dernière la question avec le ministre néo-zélandais de l'agriculture qui estimé que pour son pays, autre grand producteur, une réduction de la production de 3 % « serait utile ». « Il faut voir si l'article 222 va marcher », a lancé Phil Hogan, en référence au règlement européen, jamais utilisé, qui permet au secteur agricole de déroger aux règles de la concurrence et aux producteurs de s'accorder volontairement pour limiter leur production. L'acte d'exécution de l'article 222 a été approuvé par la Commission lundi, a indiqué Phil Hogan, et doit être publié au Journal officiel de l'UE mardi. Par ailleurs, le commissaire a assuré que les règles sur les aides d'Etat allaient être rendues temporairement plus flexibles pour permettre des prêts mais aussi des subventions directement des Etats membres aux agriculteurs. « L'aide d'Etat doit toujours être sujette à une forme de retour de la part du bénéficiaire », a toutefois notifié Phil Hogan aux Etats membres, comme par exemple l'engagement d'arrêter d'augmenter la production de lait
Le commissaire Hogan doit se rendre à partir de samedi en Chine et au Japon, en compagnie de plus de 60 compagnies du secteur agroalimentaire, afin de « promouvoir la grande qualité des produits alimentaires européens et d'ouvrir de nouvelles opportunités », a-t-il souligné. La recherche de nouveaux débouchés commerciaux est une autre promesse de l'UE, faite début septembre 2015 lors de l'annonce d'un paquet de mesures d'urgence exceptionnelles aux agriculteurs, dont une enveloppe de 500 millions d'euros destinées à les soutenir. « Au niveau politique, nous parlerons du besoin d'un accord d'investissement et d'un accord sur les indications géographiques entre l'UE et la Chine », a-t-il assuré, qualifiant le voyage d'« offensive diplomatique ».
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026