Dans le Maine-et-Loire, Eric Pineau élève 150 animaux charolais. Son fils Antoine a décidé, après ses études, de développer la vente directe de la viande produite sur l’exploitation. Mais qui dit vente directe ne dit pas forcément circuit court pour cette viande qui s’expédie par colis dans toute la France.
C’ est au sud d’Angers, dans la commune de Lys-Haut-Layon (49) qu’Éric Pineau élève depuis 1988 des Charolaises. L’exploitation transmise par ses parents compte aujourd’hui 150 têtes et 75 ha. Antoine, le fils d’Éric, avait pour projet de développer la ferme familiale après des études d’ingénieur agronome. Son crédo : la vente directe. Mais pas question d’ouvrir un magasin à la ferme. « Mon objectif était d’aider mon père et plus largement les producteurs à vivre de leur métier, explique Antoine. Je ne voulais pas ouvrir de magasin car l’investissement est important et je voulais être libre d’exercer mon métier où bon me semble. »
Vivant à Paris, Antoine fait du e-commerce de produits fermiers. Après s’être formé en toute autonomie, il a monté un site internet (https://ericpineau.fr/) sur lequel les clients passent leur commande de viande. Il gère alors tout à distance. « Les gens sont de plus en plus connectés, affirme-t-il. Beaucoup de personnes n’ont pas la chance d’avoir un producteur près de chez eux. Même s’ils sont loin, les consommateurs se tournent vers la qualité et la traçabilité. Nous livrons alors des colis dans toute la France. »
La viande est expédiée par La poste
Eric Pineau, l’éleveur, ne gère donc pas du tout les commandes passées sur son site. « J’aurais été incapable de faire tout ça, confie-t-il. J’ai toujours vendu un peu de viande autour de moi mais c’était une à deux bêtes par an et surtout à des voisins ou de la famille. » Aujourd’hui, le rythme s’est accéléré puisqu’il passe une vache et un veau tous les mois. Les animaux sont envoyés à l’abattoir puis c’est un boucher qui s’occupe de la découpe, la mise sous vide et qui constitue les colis. Ensuite c’est Chronofresh, un service de La poste qui vient récupérer les colis chez le boucher et s’occupe de la livraison tout en préservant la chaine du froid.
Le prix (25,4 €/kg pour le bœuf et 27,4 €/kg pour le veau) rémunère le producteur pour la qualité de sa viande et le travail fourni.
Pour une bonne logistique, Antoine s’assure que la bête soit totalement vendue au moins deux semaines avant la date de livraison. Ainsi, il peut préciser la constitution des colis au boucher. Les clients peuvent d'ailleurs choisir une commande allant de 5 à 20 kg. 50 % du colis est alors d’office constitué de viande à cuisson rapide ; pour le reste, ils peuvent choisir entre de la viande à cuisson longue, du steak haché ou des saucisses.
Le projet de vente directe sur la ferme de son père n’était pas le seul dans la ligne de mire d’Antoine. Il a aussi créé une plateforme communautaireChez vos producteurs afin de rassembler une multitude de produits fermiers sur un seul site. L’inscription est gratuite : tout producteur peut créer sa fiche et commercialiser ses produits via le site. Antoine s’occupe de la logistique et perçoit alors une commission de l’ordre de 20 % sur le montant de la commande. Son ambition : accompagner les agriculteurs à sortir du système traditionnel et à valoriser leur production par la vente directe. Pour l’instant, Antoine ne vit pas de son activité mais espère que le travail de démarchage et de communication qu’il réalise depuis un an maintenant portera ses fruits.
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