Sondage en ligne réalisé du 01/05 au 13/05/2013. 714 votants. En 2010*, la taille moyenne des troupeaux laitiers français était de 47 VL (52 VL en plaines). Elle était de 145 VL aux Etats-Unis et de 380 VL en Nouvelle-Zélande, contre 10 VL en moyenne dans l’UE à 27. (© Terre-net Média) |
La polémique autour du projet de la "ferme des 1.000 vaches" dans la Somme (aujourd’hui autorisé pour 500 VL) ne tarie pas. Nous avons souhaité savoir quels avis portent les éleveurs sur la question des grands troupeaux en France.
Mais qu’appelle-t-on un
grand troupeau ? 90 vaches ? 380 VL comme la moyenne des fermes néo-zélandaises ? 1.000 VL, voire
23.000 vaches comme au Vietnam ? Avec une taille moyenne à un peu moins de cinquante vaches,
les exploitations laitières françaisesne sont qu’aux prémices de la course à l’agrandissement qui a lieu chez nos voisins européens comme au Danemark, au Royaume-Uni ou dans la Plaine du Po en Italie.
Selon les résultats du sondage en ligne auquel 714 lecteurs de Web-agri.fr ont répondu, la question de la création de très grands troupeaux laitiers dans nos plaines divise. 65 % des lecteurs ne sont pas favorables aux élevages dépassant le seuil (arbitraire) de 300 vaches laitières. 29 % des répondants y sont favorables et un peu plus de 6 % ne savent pas trop quoi en penser.
20 x 50 VL ou 1 x 1.000 VL ?
Les craintes liées aux grands troupeaux en France ne manquent pas : risques sanitaires accrus, course au gigantisme, arrivée d’investisseurs non-agriculteurs, "bien-être animal", zéro pâturage, manque de surfaces épandables… Depuis l’arrivée des quotas en 1984, le nombre d’exploitations laitières a été divisé par quatre et l’agrandissement des exploitations contribue à vider les campagnes de leurs habitants.
« Je préfère voir 20 fermes de 50 vaches, plutôt qu’une seule de 1.000 vaches », raconte un éleveur sur le forum de Web-agri. « … jusqu’au départ du premier éleveur car cela fera 19 autres qui se déchireront pour s’agrandir ! » fait remarquer un autre membre du forum.
De leur côté, les éleveurs de grands troupeaux espèrent faire des économies d’échelle sur leurs charges de structure et de main-d’œuvre pour rester compétitifs sur un marché laitier mondialisé.
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