Six personnes défendant la cause animale ont été interpellées mardi dans le cadre de l'enquête sur l'incendie criminel d'un abattoir dans l'Ain en septembre 2018, a-t-on appris vendredi soir auprès du parquet.
Ces trois hommes et trois femmes, originaires de Lyon et de sa banlieue et âgés d'une trentaine d'années, « contestent toute participation aux faits », a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Christophe Rode, confirmant une information du quotidien Aujourd'hui en France.
« Ce sont des personnes insérées, sans antécédents judiciaires, défendant avec conviction la cause animale, antispéciste », a ajouté le magistrat.
Quatre des six suspects ont été présentés vendredi à un juge d'instruction berjallien puis mis en examen pour « incendie volontaire et association de malfaiteurs ».
Deux ont été placés en détention provisoire et un troisième devait l'être vendredi en soirée. Le quatrième a été placé sous contrôle judiciaire. Les deux derniers individus ont été remis en liberté à l'issue de leur garde à vue, selon la même source.
Huit départs de feu
Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018, sur la petite commune de Haut-Valmorey, un violent incendie avait ravagé sans faire de blessés la moitié des 4.000 mètres carrés des abattoirs Gesler, un important employeur local.
Huit départs de feu avaient été constatés par les pompiers sur le site, où ni revendication, ni tags n'avaient été relevés.
Le sinistre, qui avait mis au chômage technique 80 personnes, avait été revendiqué huit jours plus tard sur un site internet alternatif, les auteurs du texte affirmant vouloir « replacer l'antispécisme dans une optique de conflictualité permanente ».
L'incendie de cet abattoir intervenait à l'époque dans un contexte de tensions vives entre la filière viande et certains militants de la cause animale en raison de dégradations de boucheries, à coup de tags radicaux ou de dégradations.
Dans une lettre ouverte, les professionnels de la viande avaient appelé le Président de la République à « enrayer immédiatement » les « offensives sectaires » dont ils faisaient l'objet et qui ne pouvaient « qu'aboutir à une guerre civile ».
La brigade de recherches de gendarmerie de Belley (Ain) et la section de recherches de Lyon étaient cosaisies de l'enquête.
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