A La Roche-sur-Yon (Vendée), aucun camion ne sort ni ne rentre à l'abattoir Socopa, filiale du groupe Bigard, a-t-on appris auprès de la préfecture. Ce site est bloqué depuis mercredi soir. A Cholet (Maine-et-Loire), l'abattoir Charal (groupe Bigard) subit le même sort, selon la Fdsea. Devant l'abattoir Socopa de Cherré (Sarthe), des pneus brûlent et empêchent là-aussi tout mouvement de camions, a constaté un photographe de l'Afp.
Le groupe Bigard se présente comme le premier en France de la filière viande et emploie près de 16.000 personnes.
« Nous les éleveurs Sarthois, nous sommes réunis sur ce site, premier site de transformation du groupe Bigard, pour dénoncer une situation et (lancer) un cri de désespoir », a expliqué Pierre Vaugarny, secrétaire général de la Fédération nationale bovine (Fnb). « Il manque 60 centimes au kilo pour couvrir les coûts de production » des éleveurs, a de son côté assuré Emmanuel Lachaize, de la Fdsea du Maine-et-Loire, à un correspondant de l'Afp.
Dans un communiqué, la Frsea des Pays de la Loire déplore que « les éleveurs soient systématiquement les parents-pauvres des relations économiques dans la filière ». Pour le syndicat, « transformateurs et grandes surfaces se sont refaits des marges en 2014 sur le dos des éleveurs ».
A Cholet, les éleveurs mécontents comptent bloquer l'abattoir jusqu'à la convocation d'une table ronde à Paris, entre les acteurs de la filière bovine, a indiqué Emmanuel Lachaize.
La Fédération nationale bovine (Fnb) a obtenu auprès du ministre de l'Agriculture la promesse d'une table ronde, avait précisé à l'Afp Guy Hermouet, vice-président de la Fédération. Mais « il faut que cette table ronde arrive vite », avait-il souhaité.
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