Les jeunes porteurs de projet rencontrent le cédant plusieurs fois. Ensemble, ils choisissent de commencer par une période de parrainage. « Cela permet de confronter son projet à la réalité de l'exploitation où l'on va s'installer, met en avant Robin. J'avais la théorie, mais peu de pratique finalement en dehors de ce que j'avais pu observer lors de mes stages d'étudiant et de mes reportages. Malgré ma formation d'ingénieur et mon expérience professionnelle, je n'étais pas formé pour être agriculteur. »
Accompagnés pendant neuf mois par M. Renaud, les deux "apprentis éleveurs" apprennent les gestes et savoir-faire essentiels. Ils se « testent » et vérifient que « le métier » leur « plaît » autant qu'ils l'imaginaient. « Il vaut mieux être sûr de son choix quand on investit des milliers d'euros ! », lance Robin qui aurait même préféré pouvoir être salarié sur la ferme un à deux ans avant de la reprendre.
« On a besoin que le cédant nous "apprenne sa ferme" »
Le conseil de Robin :
Il faut être humble, ne pas venir avec des idées préconçues qui remettent en question tout ce qu'a fait le cédant pendant sa carrière.
Il n'a pas commis que des erreurs pendant 40 ans !
Même si les repreneurs sont dans une démarche d'apprentissage et si le cédant veut vraiment transmettre son exploitation à des jeunes, la cohabitation n'est pas toujours facile entre deux générations aux attentes et visions qui peuvent différer. « On a besoin que le cédant nous "apprenne sa ferme", vaut mieux donc ne pas se fâcher avec lui. Sinon, il pourrait céder à quelqu'un d'autre ou préférer vendre son exploitation au plus offrant », prévient Robin qui recommande malgré tout de « se blinder » sur le plan administratif et légal car les « choses peuvent vite déraper ». Une fois leur stage de parrainage débuté, les deux jeunes éleveurs peuvent se lancer, en parallèle, dans la 4e étape : les nombreuses démarches réglementaires du parcours à l'installation.
Suivez la vie sur l'exploitation et le travail de Robin et Anne, au quotidien ou presque, sur la page Facebook de la Ferme de Bellevue :
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026