Dans le cadre de l'étude "Les solutions de financement pour aider l’installation des jeunes agriculteurs dans le secteur laitier", FranceAgriMer et l'Idele ont listé les divers dispositifs existants en France, avec leurs avantages et inconvénients. Tour d'horizon.
1- La Dotation jeune agriculteur (DJA)
+ Finance le besoin de fond de roulement du jeune installé
+ Modulable
− Certaines banques ne l'intègrent pas dans le financement des projets d'installation en agriculture
2- Les offres bancaires classiques
+ Couvre pratiquement l'intégralité du financement des dossiers d'installation agricole
+ Taux d'emprunt historiquement bas
− Mais variables selon la situation du porteur de projet
− Durée des prêts pas toujours adaptée à ce qui est financé
− Garantie requise selon le risque
3- Les prêts flexibles
+ Courants
− Mais relativement nouveaux
− Modalités de flexibilité à ajuster
4- Les prêts familiaux
+ Recours fréquent
+ Coût modéré
− Souscrire une assurance ou une garantie
5- Le crédit vendeur
+ Achats progressifs possibles
− Peu connu ni utilisé
6- Les prêts d'honneur à taux zéro
+ Pas de frais financiers ni de frais de garanties
+ N'augmente pas les investissements ni le prix de la reprise d'exploitation
− Durée d'emprunt courte
− Accès restreint
− Régis par la règle des minimis
− Disparités régionales
7- Le financement participatif par don ou prêt
+ Permet d'accéder plus facilement aux prêts bancaires
+ Et de tester les aptitudes entrepreneuriales du futur installé
− Montants peu importants et frais de collecte
− Destiné plutôt aux projets alternatifs
− Frais d'emprunt élevés comparé aux taux proposés actuellement par les banques
8- Les garanties (Sogal, Socamuel, Siagi, Régions, etc.)
+ Offre répandue
+/− Coût abordable mais supérieur à la caution familiale
− Peu connues ni employées
− Banques quelque fois hésitantes et qui préfèrent des cautions réelles (hypothèque de la maison ou des terres) plutôt que de passer par des sociétés de cautionnement
9- Les fonds d'investissement non bancaires (Labelliance Agri, Soléo développement...)
+ Offre disponible
− Mais rarement sollicitée
− Hauts niveaux de rémunération et de frais de gestion
− Durée limitée
− Agriculteurs peu enclins à faire appel à des investisseurs extérieurs
10- Les subventions à l'installation (État, collectivités locales...)
+ Diminution, dans certains cas, du besoin de financement des investissements des futurs éleveurs
− Augmentation du prix des investissements
− Trop d'attente que ce soit pour l'accord ou le versement
11- Le portage du foncier
+ Réduit ou reporte le besoin de financement d'achat de terres agricoles
+ Sécurise l'accès au foncier pour les jeunes agriculteurs
− Faibles surfaces
− Pas accessible partout en France
12- Les dispositifs ARE et ARCE
+ Complètent le revenu le temps que le projet se mette en place
− Il faut être demandeur d'emploi indemnisé
N.B. : plusieurs de ces outils de financement de l'installation en agriculture, et notamment en élevage, seront détaillés après l'été dans des articles spécifiques.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
Le géant Lactalis marche sur des œufs
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises