L'association de défense des animaux L214 a mis en cause jeudi le numéro un français des pâtés et rillettes en conserve Hénaff, dénonçant « les conditions de vie industrielles » des cochons de la marque dans deux élevages du Finistère.
L'association publie des vidéos qui proviennent « de deux élevages intensifs qui produisent chaque année plusieurs milliers de cochons » et qui fournissent selon elle l'entreprise Hénaff.
« Alors que la marque se targue régulièrement de "transparence" et affiche des cochons dans l'herbe sur son site internet, les images, elles, révèlent des conditions d'élevage auxquelles les Français sont massivement opposés », écrit dans un communiqué L214. « En inscrivant les noms et parfois les photos des éleveurs sur ses produits, mais en ne diffusant jamais aucune image des conditions d'élevage des cochons, la marque entretient subtilement les représentations idéalisées des consommateurs », reproche encore L214.
Sur les vidéos, commentées par le chanteur Arthur H, on peut voir le quotidien d'animaux qui grandissent dans des élevages dits conventionnels : les cochons aux queues mutilés grandissent enfermés sur un sol en béton ajouré où s'écoulent leurs déjections. Les images filmées par l'association montrent également des cadavres de porcelets entassés ou un cochon agonisant.
L214 affirme avoir déposé une plainte auprès du jury de déontologie publicitaire et lance une pétition, demandant aux dirigeants de la marque de « stopper l'enfermement des cochons, l'élevage sur béton, les mutilations douloureuses aux porcelets et les cages individuelles pour les truies ».
L'entreprise familiale, basée à Pouldreuzic, près de Quimper, a immédiatement réagi à ces accusations : se disant dans un communiqué « choquée par certaines de ces images », la conserverie bretonne « souhaite que soit prouvé qu'il existe un lien avéré entre ces images et ses fournisseurs ».
Tout en réaffirmant « son attachement au respect des règles du bien-être animal », la société Hénaff n'en dénonce pas moins les pratiques de l'association L214, « qui milite pour l'abolition de l'élevage en jouant sur l'émotion et en attaquant des entreprises ou des marques connues du grand public pour choquer, en recourant notamment à des méthodes illégales ».
« Avec ces images, conclut-elle, L214 jette l'opprobre sur une entreprise de 110 ans, engagée depuis toujours pour la qualité de ses produits. Ses activistes ne visent qu'à la destruction de toute une filière au nom d'une idéologie qui prône l'abolition de la consommation de viande. »
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