L'abattoir avait été placé fin mai en redressement judiciaire. « Le tribunal a prononcé la liquidation, c'est fini pour nous », a réagi auprès de l'AFP Philippe Pichon, élu au comité social et économique (CSE) de l'abattoir, qui existait depuis 1953. La liquidation entraîne la suppression de 65 emplois, d'après Me Elise Brand, l'avocate des salariés. En tout, « 450 emplois » sont impactés dans la région, a-t-elle affirmé, évoquant notamment des « agriculteurs et commerciaux » qui travaillent « en lien avec l'abattoir ».
« On avait un exercice bénéficiaire de 100 000 euros et aucun problème de trésorerie », a-t-elle rappelé, y voyant « le symbole de ce que vit la France actuellement (...) l'abandon total des territoires ».
« Normalement, on ferme une entreprise quand elle n'a plus d'activité, quand elle est morte, mais (AIM) était en suractivité, on était le seul abattoir de France à travailler cinq jours sur sept », a assuré l'avocate. « Les salariés ont été humiliés » parce que « non syndiqués », a-t-elle déploré.
Selon plusieurs médias locaux, le groupe belge Sopraco, propriétaire de l'abattoir depuis juin 2023, n'avait pas effectué les travaux de remise aux normes exigés. La préfecture avait donc ordonné la fermeture de l'abattoir, d'après la même source.
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