Quinze règles de base pour des veaux en forme

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Quinze règles de base pour des veaux en forme

Une fois que le veau nouveau-né a ingéré les quatre litres de colostrum, il peut d’ores et déjà avoir accès à des céréales non aplaties comme du maïs, de l’avoine ou de l’épeautre. Pour maintenir des veaux en bonne santé, mieux vaut éviter le lait trop gras ou mammiteux, souvent trop pauvre en lactose.

 

1. Faire boire 4 litres de colostrum en moins de 10 heures.

L’idéal est de donner tout de suite 2 litres de colostrum. Pour ne pas trop se compliquer la vie, en particulier dans les grands troupeaux, voici une règle à respecter : laisser la mère lécher le veau (ce qui permet la socialisation et l’ensemencement digestif), l’enlever et lui faire prendre 4 litres de colostrum au biberon, voire en drenchage si besoin, lors de la traite suivante. Tant pis si l’optimum de 2 litres à la naissance puis 2 litres 10 h plus tard n’est pas respecté, si tous les veaux ont 4 litres de colostrum même 5 heures après la naissance, c’est l’essentiel.

Colostrum congelé
Colostrum congelé. (©Btpl)
 

Pour congeler le colostrum, il faut le laisser s’acidifier pendant 12h après la traite puis le congeler dans des petits sachets de congélation, plus faciles à faire décongeler. Tous les colostrums ne se valent pas, il peut être judicieux d'utiliser un pèse colostrum pour congeler ceux de bonne qualité (supérieurs à 74 g/L).

2. Lait en poudre

Bien respecter les dosages de la poudre de lait et chauffer à une température de reconstitution de 45°C, puis servir à une température de distribution de 40°C. Le lait en poudre doit être parfaitement homogénéisé : le « taxi à lait » est très bien pour les grands troupeaux.

3. Eviter le lait à cellules

Avoir un apport de lactose suffisant qui est la source d’énergie utilisable par le jeune veau. En cas de distribution de lait entier de vache, il faut éviter de donner aux veaux le lait de vaches à mammites car la première modification de composition dans le lait mammiteux est une chute de lactose. Quand il fait froid, augmenter un peu la quantité de lait, ainsi que la concentration en poudre pour augmenter l’apport de lactose.

4. Eviter le lait trop gras

Préférer un aliment avec 50 % de poudre écrémée. Avec du lait entier, mieux vaut éviter le lait de vache très riche en matière grasse (plus de 44 %).

5. A la tétine plutôt qu'au seau

Préférer le seau à tétine en hauteur : buvée plus lente, meilleure salivation, meilleure digestion car meilleure fermeture de la gouttière oesophagienne, les veaux se tétent moins ensuite.

6. Bonne hygiène du matériel

Bien laver et faire sécher les seaux et bacs à tétines : prévoir un séchoir à seaux. Le Dal doit lui aussi être propre et nettoyé quotidiennement.

7. Penser à contrôler son Dal

Dal
Penser à contrôler son Dal. (©Btpl)
 

Le Dal (distributeur automatique de lait) doit être mis à la terre pour éviter les courants parasites. De même, il faut parfois contrôler les quantités distribuées : programmer un collier et peser la quantité de poudre et d’eau.

Attention à la taille de la tétine, à l’usure ainsi qu’à la hauteur de la stalle ; le veau ne boit pas la tête en bas !

8. Du concentré dès le départ

Le concentré doit être mis à disposition dès les premiers jours de vie en petites quantités avec de l’eau propre, du fourrage et du sel . Au début, une poignée de concentré suffit.

9. De bonnes protéines

Distribuer un mash d'une teneur en protéines autour de 20 à 22 %, mais en protéines de qualité comme du soja ou du soja tanné. Eviter trop d’azote soluble.

10. Pas de céréales aplaties trop tôt

Les céréales doivent être distribuées entières au jeune veau (maïs, avoine, épeautre…). Après 3 mois, elles peuvent être aplaties ou broyées. Eviter les amidons rapides comme le blé ou le triticale qui nourrissent plutôt les parasites de l’intestin (cryptosporidies et coccidies notamment) que le veau !

11. Du cuivre et des sels minéraux

L'apport de sel et de minéraux enrichis en oligoéléments et vitamines est très important. Surtout le cuivre (15 mg minimum) qui est utilisé par beaucoup d’enzymes dans les processus de digestion du lait.

13. Des fourrages grossiers

Chercher l'effet mécanique des fourrages car le veau n’est pas encore un ruminant. Le fourrage sert à muscler le rumen : c’est l’effet mécanique qui compte et non la valeur alimentaire. Pour cela, préférer une paille ou un foin grossier renouvelé tous les jours, et accessible au râtelier à 70 cm de hauteur avec des barreaux espacés de 15 cm.

Veau alimentation
Il faut renouveler fréquemment la paille, les veaux mangent surtout les épis et les feuilles de blé. (©Btpl)

14. De l'eau à disposition

Mettre de l’eau propre et souvent renouvelée à disposition. Un veau malade souffre avant tout de déshydratation. Pas d’abreuvoirs à palette avant le sevrage, car le veau ne sait pas s’en servir.

15. Prendre la température

En cas de doute sur la santé d'un veau, prenez sa température corporelle. Un veau en bonne santé a une température de 39-39,5 °C, quelle que soit la température extérieure.

Cases à veaux en plastique
Une bonne maîtrise de la santé des veaux passe aussi par un logement adapté. Voir les points à respecter pur une nurserie réussie. (©Terre-net Média)

Les erreurs à éviter 

  • Distribuer du lait froid, du lait à mammite, du lait dilué dans l’eau, du lait en poudre déconcentré, du lait très riche en matière grasse,...
  • Distribuer à des horaires irrégulières,
  • Ne pas faire de transitions entre laits,
  • Des seaux ou bacs à tétines non lavés.


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