A Laissac - Le concours « les Bœufs de Noël »

Une organisation exemplaire, menée sous la co-présidence de Christiane Falguières et Jean-Paul Boyer, le concours "des Bœufs de Noël" a tenu toutes ses promesses. Placée deux semaines avant Noël, cette 4e édition s’installe désormais comme un incontournable dans les concours de fin d’année pour approvisionner tout le Sud-Est de la France en viande festive.

Un jury intraitable

La convivialité n’est pas un vain mot et anime le cœur du jury de professionnels qui ont parcouru parfois plusieurs centaines de kilomètres pour être présents à Laissac. Mais une fois au travail, les discussions sont âpres, car chacun défend son point de vue pour avoir le classement le plus juste possible pour les éleveurs. Les consignes données par Jean-Paul Boyer avant le début des opérations ont été très claires. « On juge des animaux prêts à la consommation, c’est-à-dire que la priorité doit être donnée à la finition, la conformation et la finesse des animaux ».

De nombreux éleveurs de la région sont venus donner un coup de main pour retrier et ranger tous les animaux dans l’ordre de classement du jury pour chaque section. « Cela permet de voir du premier coup d’œil si le classement est juste ». Ensuite les 24 grands prix d’excellence génisses et vaches sont remontés dans la barre des championnes pour pouvoir élire les grandes championnes génisses et vaches du concours ainsi que la meilleure femelle de chaque race présente.  

Une vitrine de la production régionale

Face aux conditions économiques de plus en plus dures et à la faible valorisation des animaux sur le marché traditionnel, ce concours permet incontestablement d'apporter une plus-value non négligeable aux éleveurs qui ont fait l’effort de préparer des animaux haut de gamme pour ce concours, avec parfois un an d’engraissement. Cette édition 2014 aura permis de regrouper près de 300 bovins. La palette des races proposées est à l’image de la production locale : Aubracs, Charolaises, Blondes d'Aquitaine, Limousines, Salers et des croisées.

Une bonne activité commerciale

La notoriété de ce concours fait que plus de 70 acheteurs ont fait le déplacement de toute la France pour animer la vente. C'est un véritable outil de promotion pour les bouchers et les magasins qui savent mettre en avant ces superbes animaux. L'ancrage local du monde paysan trouve écho auprès des consommateurs.

14h30, le public venu très nombreux assister à la vente retient son souffle : la mise aux enchères du bœuf est lancée par Jérome Chartron (chef des ventes au cadran de Châteaumeillant dans le Cher). Avec une mise initiale de 7 €, les enchères de cette première vente n’ont que très peu progressé pour finir à 7,50 €. L’inquiétude se lisait sur les visages, mais l’animation commerciale dans les femelles avec des tarifs qui ont rapidement dépassé les 10 € redonna rapidement le sourire aux éleveurs.

Après ce temps fort, la vente générale s'est ouverte entre les éleveurs, les négociants et les acheteurs. Ces derniers sont principalement des sociétés de viande : Sva Jean Rozé,  Bigard, Arcadie… qui achètent pour le compte de la grande distribution : Intermarché (plus de 80 achats), Leclerc, Auchan… Les organisateurs apprécient grandement l’implication des artisans bouchers (une quarantaine), qui ont également pu trouver les animaux qu’ils mettront en valeur pour les fêtes de fin d’année, à la grande satisfaction de leur clientèle. 

L’animation commerciale est remarquable avec des plus-values très significatives par rapport au commerce traditionnel. La gamme tarifaire se situe entre 4,50 € et 5,50 € dans les animaux de premier prix (entrée de gamme de concours) avec une moyenne comprise entre 6 € et 7,50 € pour les animaux mieux classés et quelques tarifs au-dessus (8 € à 9 €) dans les championnes de section.

Ces viandes succulentes se retrouveront sur les étals du Sud-Est de la France, dans la région Toulousaine et Midi-Pyrénées.