Avec la crise qui frappe le marché de la viande et la consommation des ménages, les organisateurs du Festival du Bœuf s’attendaient à un concours très fourni tant en offre qu’en demande. Ce fut le cas avec 714 animaux engagés. Désireuse de constituer une vitrine de bêtes de boucherie dignes de ce nom, la Société d’agriculture a effectué un tri impitoyable à l’arrivée. Une quarantaine d’animaux ont ainsi été éliminés pour cause de mauvais aplombs, de finition insuffisante ou de problèmes de galle. Au final, il restait tout de même 659 spécimens.
Difficultés économiques obligent, les vaches étaient plus nombreuses cette année (195) ce qui a permis de compenser la baisse dans le nombre des génisses (360). Des animaux présentés par 250 exposants, en provenance essentiellement de Saône-et-Loire avec quelques limitrophes.
Plus value d’1€50 sur vaches et génisses
Ce sont les vaches et les génisses qui se sont le mieux vendues. De fait, dès l’ouverture du concours, les acheteurs se sont d’abord précipités sur ces catégories de femelles 1er et 2ème prix. A contrario, les grands prix et les prix d’honneur ont eu plus de mal à trouver preneurs, comme si les acheteurs rechignaient à faire des folies cette année.
Au final, les bonnes génisses se seraient échangées entre 6€50 et 7€50 le kilo de carcasse et les bonnes vaches entre 5€50 et 6€50 le kilo. A ce tarif, les exposants ont pu dégager une plus value confortable d’environ 1€50 par animal, ce qui est appréciable en ces temps où les trésoreries souffrent.
En bœufs, les cours sont demeurés stables par rapport aux autres années : 5€50 à 6€50 le kilo. Les mâles ont cependant mis plus de temps que les génisses et les vaches pour trouver acquéreurs. Même le meilleur des bœufs du concours n’a été vendu que tard dans la journée et à moins de 10 euros.
Culardes rares et chères en ferme
C’est dans les culardes que la plus value n’aura pas été à la hauteur d’un concours de la trempe du Festival. A 7,50 – 8,50 € le kilo, le prix des culardes n’était pas tellement plus élevé que ce qu’obtenaient les engraisseurs en ferme ces derniers mois. Les tarifs des culardes ont en effet augmenté en octobre et novembre pour atteindre jusqu’à 7€30 - 7€60. « Les acheteurs ne trouvent plus ce qu’ils veulent en ferme. Les bonnes bêtes conformées et les culardes sont devenues rares. Conséquence, les cours du haut de gamme ne cessent de progresser tandis que la viande standard dégringole. Le fossé se creuse », s’inquiétait un éleveur engraisseur.
Marée d’acheteurs
Pour son vingtième anniversaire, le Festival du bœuf a une nouvelle fois démontré sa grande notoriété auprès des acheteurs. A une saison où les concours de bêtes grasses ne sont pas légion, le Festival draine une véritable marée humaine de professionnels de la viande : groupements, privés, chevillards, abatteurs, artisans-bouchers, distributeurs, etc… Cette année encore, les organisateurs avaient eu de bons échos quant aux intentions d’achats de ces opérateurs venus de toute la France. Ils n’ont pas été déçus. Certains ont même fait dresser un chapiteau privatif pour accueillir leurs nombreux clients bouchers. Seul le groupe Sva avait réduit ses achats cette année.
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