Rennes, 17 oct 2014 (AFP) - Les salariés de l'abattoir Gad Sas à Josselin (Morbihan) repris jeudi par le groupe Intermarché, ont appris dès vendredi « dans la douleur » qui sera gardé dans la nouvelle entité, et qui pourrait être licencié, selon la Cfdt.
A partir de 8h, les salariés ont été convoqués par groupes, selon un ordre alphabétique par la direction de Gad Sas. « Et là, c'était comme dans un film en noir et blanc. Y'avait une grande colonne, toi tu vas à droite, toi à gauche, et soit on était dans la bonne file, soit dans la mauvaise file », celle des gens menacés de licenciement, a raconté le délégué Cfdt chez Gad Sas, Patrick Piguel. « Imaginez, c'était épouvantable, c'était l'abattage », a-t-il ajouté, « Cette manière d'opérer comme ça, c'est très douloureux ».
Le tribunal de commerce de Rennes a validé jeudi le plan de reprise de l'abattoir par la Sva Jean Rozé (groupe Intermarché), 530 emplois étant sauvegardés sur 755. Le plan de sauvegarde de l'emploi (Pse) de Gad Sas doit encore être validé par la direction du travail (Direccte).
Vendredi, les salariés ont donc appris s'ils allaient garder leur poste dans la nouvelle entité baptisée "Josselin Porcs Abattage". « Dans les 530 repris, il y avait pourtant des personnes qui avaient fait une demande de départ volontaire ». Inversement, « dans les licenciés, il y a des personnes qui voulaient rester », a souligné Patrick Piguel. « On apprend en plus que la Sva Jean Rozé vient lundi avec des intérimaires et des prestataires, c'est inadmissible », a critiqué le représentant syndical. « Si on l'avait su avant, je l'aurais dit au tribunal » de commerce, a-t-il poursuivi. « C'est vrai que Josselin était dans une situation de liquidation. Mais il ne faut pas que (la Sva Jean Rozé) arrive auréolée de son statut de "sauveur" », a conclu le syndicaliste.
Contactée par l'Afp, la Sva Jean Rozé a confirmé l'activité de prestataires sur le site, mais « il y avait des contrats de prestation, ils perdurent », a expliqué son Pdg, Dominique Langlois. « Ce n'est pas une nouveauté, ça a toujours existé dans les sociétés de viande », a-t-il ajouté, « car il y a une fluctuation des activités de production, il y a obligation d'avoir de la flexibilité », a-t-il justifié.
Outre les 530 salariés repris, le groupe Intermarché s'est engagé à proposer 123 postes sur ses sites industriels dans l'Ouest. Ces offres s'ajoutent aux quelque 155 postes de reclassement proposés par le groupe coopératif morbihannais Cecab, dont dépendait jusqu'alors Gad Sas.
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