Saint-Léonard du Noblat - La race limousine à l'honneur

Ce sont pas moins de 75 animaux, dont 40 vaches et 9 jeunes bovins qui ont été mis en vente auprès des enseignes de grandes surfaces et des bouchers traditionnels.

La race limousine en caissettes : toujours un beau succès

« Cette année, au vu de la conjoncture commerciale globale, nous avons décidé de baisser le poids des caissettes de découpe de viande de la race limousine : elles sont passées de 10 kg à 8 kg, afin de les rendre plus accessibles au public pour un tarif de 80 euros, ce qui nous a permis de satisfaire pleinement le public venu encore nombreux. » Une idée qui satisfait Jean-Michel Moreau, le président du Comice Agricole, au vu de l’affluence dès l’ouverture de la boucherie à 9h30. « Même si on ne maîtrise pas la demande, on ressent bien que les gens sont très attentifs à ce qui sort de leur porte-monnaie ». La baisse du pouvoir d’achat des ménages, premier client et consommateur de viande bovine, affaiblit les transactions sur la place.

Pour cette 30e édition, 12 jeunes bovins entre 16 et 17 mois, élevés par des exploitants du canton de Saint-Léonard, ont été abattus. 400 caissettes étaient à vendre dont près de deux tiers ont été achetées en une seule matinée de commerce. Pour satisfaire les fines bouches, lors du week-end, trois vaches bénéficiant du label Blason Prestige ont été abattues, de quoi raviver les papilles de chacun.

Une dégustation toujours bien appréciée

Le Bar à viande qui connait un franc succès et qui concourt à la renommée du concours, a connu une nouvelle fois la gloire. Les gourmands et grands amateurs de viande savoureuse que peut produire la race limousine, ne se sont pas laissés dépérir et n’ont pas hésité à revenir plusieurs fois durant ces deux jours de fête.

Ouverture des ventes aux enchères : une demande en recul

Après concertation avec les acheteurs (bouchers traditionnels, restaurateurs/traiteurs, enseignes de la grande distribution), le nombre d’animaux présentés à la vente aux enchères s’est finalement élevé à 45 bêtes contre 62 l’an passé, une différence qui donne le tempo pour les transactions à venir. En effet, le carnet de commandes en baisse des négociateurs, a remis en cause l’activité du commerce. Une prudence à la négociation était de rigueur, mais sans dévaloriser pour autant la qualité, toujours de mise sur ce concours de bovins de boucherie de haute valeur ajoutée.

La mise aux enchères pour la génisse ayant reçu un prix d’exception s’est finalement arrêtée à 9.000 euros, une bien belle prise pour l’acheteur qui doit bientôt pouvoir la présenter sur son étal et ainsi faire partager sa passion pour la race limousine auprès de ses clients. 4.400 euros, c’est le 2e tarif annoncé pour le jeune bovin et 3.000 euros pour une vache limousine. Une situation commerciale calquée sur la tendance des cours du commerce de la viande bovine, une prudence et des commandes limitées par les dépenses des consommateurs qui, eux, ont d’autres préoccupations que de déguster un morceau goûteux fondant en bouche d’une race exceptionnelle.

Une valorisation peut-être moins à la hauteur des attentes des éleveurs qui, de leur coté, voient leurs charges de production augmenter, mais qui reste une belle récompense et qui ne peut que leur donner envie de revenir l’an prochain pour l’édition 2015.