
Dans le Finistère, la famille Postec a creusé un boviduc afin de ne plus avoir à faire traverser les vaches sur la route.
En 2006, Philippe Postec et son frère Olivier ont décidé de faire passer leur troupeau sous la route communale afin de profiter des 10 hectares d’herbe situés de l’autre côté. « C’est un carrefour en " T ", situé à 200 mètres de la stabulation. Auparavant, il fallait tendre trois fils électriques ou être au moins deux personnes pour faire traverser les 65 vaches laitières », se souvient Philippe Postec, éleveur à Kersaint-Plabennec à côté de Brest. « Aujourd’hui grâce au boviduc, il suffit presque d’ouvrir la porte du bâtiment et elles vont au champ toutes seules. »
Cinq blocs de béton
Le tunnel mesure tout de même dix mètres de long et semble assez étroit (cinq blocs en béton de 2 x 2 m), mais les vaches s’y sont très vite habituées, elles ne restent pas coincées à l’intérieur et ne glissent pas dans le chemin.
« Nous avons fait une déclaration de travaux en mairie, qui a apprécié de pouvoir améliorer la sécurité des automobilistes (et des vaches) » raconte l’éleveur. « Nous avons d’abord sondé le sol pour savoir si on ne tomberait pas sur une nappe phréatique ou du granit. Si cela avait été le cas, nous aurions dû faire venir un brise roche, ce qui nous aurait coûté plus cher. Là, ce n’était que du sable et il nous a servi à refaire les chemins d’accès aux pâtures. »
Les éleveurs ont arraché le bitume à la pelleteuse et ont fait appel à une grue pour déposer les cinq blocs de béton à même le sable. La commune a ensuite réalisé l’enrobé à sa charge. Le boviduc est assez bas (plus d’un mètre sous la route) à cause d’une canalisation d’eau enterrée sous la route.
A chaque extrémité du tunnel, des caillebotis en béton collectent les eaux pluviales qui rejoignent un puits perdu. « Même dans les périodes où il pleut beaucoup, nous n’avons pas de problèmes d’écoulement des eaux, notamment parce que le sous-sol est sableux et donc draine bien. Pour l’entretien, nous raclons les bouses un peu moins d’une fois par mois à la pelle et au godet. »
15.000 €
« A total, cela nous a coûté 15.000 € à l’époque, dont 9.000 € de matériel (1.700 euros par bloc) et le reste pour le terrassement » détaille Olivier Postec. « C’est une solution simple, sans main d’œuvre quotidienne et qui ne perd pas de valeur sur le long terme. Ce n’est pas le cas lorsqu’on achète une remorque autochargeuse pour affourager en vert par exemple. En plus, nos vaches sortent près de 10 mois sur 12 si les prairies sont portantes, il serait dommage de ne pas pouvoir valoriser l’herbe par le pâturage.»
Vidéo d'illustration du boviduc (30s)
https://www.dailymotion.com/video/x91qp4m
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026