Les OP désarmées face aux dysfonctionnements de la contractualisation

La Fédération nationale des producteurs de lait constate une nouvelle fois que certains collecteurs ne respectent pas les contrats signés avec leurs éleveurs en ne payant pas le lait livré selon les grilles tarifaires prévues à cet effet.

Les représentants des organisations de producteurs de lait des deux principaux industriels de la transformation portent au grand jour leurs différents avec leur collecteur. Deux d’entre eux au moins, Danone et Lactalis « ne respectent ni le contrat, ni les indicateurs de l’interprofession, ni la médiation engagée (25 euros/1.000 litres) par le ministre Stéphane Le Foll. Ils refusent de considérer les OP comme de réels interlocuteurs », déplore la Fnpl, la section spécialisée "lait" de la Fnsea, « partisane de toujours de la contractualisation ». Mais « les contrats ne peuvent pas être l’alibi des entreprises pour payer le prix du lait moins cher ».

Les OP de Danone  « dénonçaient »,  lundi 18 novembre, « l’attitude de l’entreprise qui ne les considère pas comme de véritables interlocuteurs dans la négociation contractuelle ». Mardi 19 novembre, c’est au tour de Sébastien Amand, président de l’Unell (Union Nationale des Eleveurs Livreurs Lactalis), de « constater depuis plus d’un an le dysfonctionnement des relations des OP (organisations de producteurs) avec Lactalis », dans le cadre de la contractualisation.  « L’Unell avait présenté un cahier de doléances à l’entreprise Lactalis. Mais cette dernière n’a pas souhaité répondre aux problématiques évoquées par les producteurs notamment sur le prix du lait », indique la Fnpl.

Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl se réjouit que Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, s’inspire des propositions de la section spécialisée « pour améliorer les relations contractuelles » en modifiant « le principe même de la contractualisation afin que les producteurs proposent leurs conditions générales de vente ou encore en donnant une réelle capacité judiciaire aux OP pour défendre leurs adhérents devant le juge et en réintroduisant dans la loi la possibilité pour le médiateur d’agir en qualité d’arbitre… ».

Mais le temps presse. Aussi, « la Fnpl a demandé au ministre de créer les conditions d’une remise à plat des clauses défaillantes des contrats ».

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