René Souchon, président du Conseil régional d'Auvergne et François Hollande, président de la République. Il a été ministre délégué auprès du ministre chargé de l'Agriculture et de la Forêt de 1985 à 1986. Au Sommet de l’élevage, dans le hall réservé aux institutions, le stand de la région Auvergne a été le premier visité par François Hollande, président de la République dès son arrivée à Cournon, le 2 octobre dernier. René Souchon ne l’a pas seulement accueilli en tant que président de la région Auvergne mais aussi comme rapporteur du Comité des régions sur la future politique agricole commune, une fonction dans laquelle il s’est particulièrement investi.
En 2015, les régions tiennent à avoir la maîtrise des prochains programmes de développement rural, en accord avec les nouvelles règles de subsidiarité offertes par l'Union européenne aux Etats membres. C'est en effet à leur niveau qu'il est plus aisé de valoriser la diversité de l’agriculture avec la mise au point de programmes appropriés.
Mais avec quels moyens humains et financiers ? « C’est tout l’enjeu des négociations en cours avec le gouvernement », explique René Souchon. Car au vue des annonces faites par le président de la République sur la mise en œuvre de la Pac, une grande partie du développement rural restera gérée au niveau national pour financer en particulier la fusion de l’Ichn et de la Phae, et les mesures agroenvironnementales pour primer les prairies en zones de plaine.
10 % de l'enveloppe du second pilier pour les régions
Le président de la région Auvergne, qui est depuis des années un ardeur défenseur de la régionalisation des aides, s’est beaucoup dépensé pour qu’il n’en soit pas ainsi. Mais compte tenu de la configuration que prend la réforme de la Pac, son combat est vain. Il redoute au final que la part des crédits régionalisés soit réduite à peau de chagrin.
Avec moins de 10 % de l’enveloppe du second pilier, les régions n’auront pas les moyens de soutenir des programmes de développement rural ambitieux ! Surtout si l’Etat ne met pas une partie du personnel du ministère de l’Agriculture à leur disposition. Car les Conseils régionaux excluent, pour leur part, l’embauche de nouveaux administrés.
Or les régions sont bien placées pour bâtir des programmes de relance de filière et des plans de modernisation en phase avec les besoins des éleveurs, des agriculteurs et des collectivités rurales. La construction de bâtiments d’élevage ne s’appréhende pas du tout de la même façon dans le Grand ouest que dans le Massif central car il y a de l’espace et la région n’est pas en excédents struturels. En Auvergne, les prochaines constructions de poulaillers sont, pour ces raisons, une aubaine pour revitaliser les campagnes.
Par ailleurs, associer les régions accroît, par effet de levier, les sources de financement. Outre la part nationale et le cofinancement européen associé, les régions sont prêtes à participer au plan de financement avec leurs propres fonds pour consolider la réalisation des projets.
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