 Des adhérents de l'Apli, lors d'une manifestation de l'Emb à Berlin, en juin 2013. (© Apli nationale) |
Un an et demi après la démission fracassante de son fondateur Pascal Massol, l’Apli semble toujours en proie aux conflits internes. Un mail anonyme a annoncé, le 10 juin 2013, la démission de plusieurs responsables de l’association, ainsi que de l’Office du lait national, évoquant un « dysfonctionnement dans les structures respectives et particulièrement au regard des fondamentaux de l'Apli. »
Ainsi, « les deux vice-présidents, le secrétaire, la trésorière, le dernier membre fondateur de l'Apli et le vice-président de l'Office du lait » auraient démissionné.
« L’indépendance n’est plus… »
Contacté par la rédaction, Thierry Olivier, producteur de lait en Loire-Atlantique, et ancien secrétaire de l’Apli, explique les raisons de sa démission : « Certains administrateurs de l’Apli, voire des membres du bureau, se sont présentés sur des listes de la Coordination rurale aux élections Chambres d’agriculture 2013. Or, les statuts l’interdisent formellement et cela remet totalement en cause l’indépendance de l’Apli. » Malgré cette infraction, le conseil d’administration aurait choisi de ne pas exclure les contrevenants, provoquant la démission de certains membres.
Le démissionnaire remet aussi en cause le manque de transparence dans la structuration des différentes organisations – Apli, Office du lait, Fairecoop – et de leurs projets. « Il y a plein de bonnes volontés à l’Apli, c’est indéniable. Mais certains d’entre nous ont demandé des comptes sur l’utilisation des fonds notamment. Malgré la certification des comptes, je n’ai plus toute confiance à ce niveau. »
Richard Blanc, vice-président de l’Apli, était candidat sur la liste CR du Nord. Il se défend de cette dernière accusation. « Certains nous accusent de détourner de l’argent. Mais tous nos comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes », explique l’agriculteur, évoquant la démotivation des démissionnaires.
Les producteurs de lait de retour au Mont-Saint-Michel !
Reste que les « projets avancent », assure-t-il, malgré ces conflits internes. Richard Blanc est à la tête du projet de lait équitable FaireFrance qui sera officiellement présenté mercredi 19 juin 2013 au Mont-Saint-Michel, un peu moins de quatre ans après la spectaculaire grève du lait qui avait lancé le mouvement de l’Apli.
Calqué sur l’expérience belge Fairebel, le projet FaireFrance consiste à commercialiser du lait « équitable » via une société de commercialisation. « Faircoop achètera le lait à des industriels et le revendra aux Gms. Pour chaque litre de lait commercialisé, le producteur adhérent percevra 10 centimes, en échange de journées de promotion, dans les supermarchés, pour expliquer le concept du lait équitable aux consommateurs. »
La société Faircoop, présidée par Richard Blanc, compterait à ce jour environ 800 adhérents. Elle a trouvé son premier fournisseur de lait, Lsdh, à qui elle a acheté 80.000 l de lait. Ce dernier valorisé en lait Uht devrait être visible dans certains Intermarché du Nord, de la Normandie et de Bretagne.
Le litre de lait sera en rayon à 93 centimes, « pour que tous les acteurs de la filière y trouvent leur compte ». Reste à savoir si les consommateurs accepteront de payer du lait Uht 50 % plus cher, les premiers prix disponibles oscillant entre 60 et 70 centimes.
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