Des actions d'éleveurs dans l'Ouest pour contrôler l'origine de la viande

RENNES, 13 mai 2013 (AFP) - Des éleveurs de porcs interceptaient lundi soir des camions frigorifiques pour contrôler l'origine de la viande transportée, en Mayenne et dans les Côtes-d'Armor, dans le cadre d'une mobilisation nationale pour une revalorisation des cours du porc et une mise en avant de la viande française, a-t-on appris de sources concordantes.

Au péage de la Gravelle (Mayenne), sur l'A81 entre Laval et Rennes, une cinquantaine d'éleveurs se sont rassemblés vers 21h45 à l'appel de la Fédération nationale porcine (FNP), de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, pour arrêter les poids lourds et contrôler l'origine de la marchandise, a constaté un photographe de l'AFP. Certains éleveurs portaient des tee-shirts bleus avec la mention « FDSEA police des viandes ».

« On contrôle tous les camions frigorifiques, pour savoir s'il s'agit, à l'intérieur, de viande française et si elle porte le logo VPF (viande porcine française), ou si c'est de la viande étrangère », a expliqué à l'AFP Nathalie Marchand, présidente de la commission porcs de la Chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine. « Si c'est de la viande française sans logo, on rassemblera tous les camions et on les amènera au préfet, si c'est de la viande étrangère elle aura une autre destination », a-t-elle ajouté, en précisant qu'il n'était pas question « de laisser circuler de la viande étrangère » si celle-ci « n'est pas soumise aux mêmes obligations que la française ». « On met en application ce que les membres du gouvernement nous demandent », à savoir consommer local, a ajouté Nathalie Marchand.

Vers 22h40, les éleveurs avaient bloqué six camions, a constaté un photographe de l'AFP. Dans le département des Côtes-d'Armor, une opération similaire était menée, notamment sur la RN12, a indiqué à l'AFP Didier Lucas, président de la FDSEA et président de la section porcs. « Il nous manque environ trente centimes du kilo de cochon », a-t-il expliqué. « Entre fin octobre et début avril, les élevages ont perdu en moyenne 26.000 euros » et « depuis début avril on perd en moyenne 10.000 euros par mois, c'est intenable, intenable », a-t-il souligné. « On va intercepter et vérifier tous les camions, si on trouve du jambon étranger on le videra devant la préfecture », a-t-il indiqué.

Mardi, d'autres actions sont attendues dans le Grand Ouest, principale zone de production, notamment dans le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Vendée, la Manche, l'Orne et le Calvados.

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