 L'accord prévoit également une « hausse technique » de 3 centimes/litre pour le lait de consommation et de 2 centimes pour le lait incorporé dans les produits laitiers. (© Terre-net Média) |
Cet accord, proposé à l'issue d'une semaine de discussion avec les éleveurs, les transformateurs et la grande distribution devra encore être confirmé par les parties, précise le médiateur dans un communiqué. Il prévoit également
une « hausse technique » de 3 centimes/litre pour le lait de consommation et de 2 centimes pour le lait incorporé dans les produits laitiers, qui sera payée par la grande distribution.
« Le Médiateur invite l'ensemble des acteurs de la filière à confirmer leur adhésion au dispositif dans les plus brefs délais », afin que la revalorisation envisagée « soit effective dans les premiers jours de mai ». Dans son communiqué, il souligne que « le prix d'achat du lait de vache aux producteurs est depuis le début de l'année 2013 inférieur au prix du lait constaté sur le marché et ne (leur) permet plus de couvrir leurs charges ».
La mission de bons offices a dont été conduite « autour des deux principes d'une revalorisation rapide du prix payé au producteur et d'un partage équitable de l'effort financier correspondant entre les transformateurs et la distribution ».
Les éleveurs, dont beaucoup menacent de cesser leur activité faute de revenu suffisant, ont pris de plein fouet la hausse des charges dont les prix de l'alimentation animale, de l'ordre de 30 %. Les industriels de leur côté se plaignent de ne pas pouvoir négocier avec la grande distribution qui impose selon eux les prix en refusant toute hausse.
Satisfaction mais aussi prudence des éleveurs
La hausse de prix, qui est en passe d'être conclue entre les éleveurs, les transformateurs et les distributeurs satisfait globalement les syndicats de producteurs. François Thabuis, président de Jeunes agriculteurs, qui a réagi au congrès de la Fno à Biarritz, s'est dit satisfait du travail du cabinet du ministre de l'Agriculture, ainsi que de la base des résultats obtenus. Ces derniers sont quasi conformes aux exigences initiales des éleveurs (30 €/1.000 l).
Mais tout comme la Fnpl, Jeunes agriculteurs se veut prudent quant à l'attitude à venir des transformateurs, qui se sont montrés plutôt discrets depuis le début des négociations. Une prudence de surcroît justifiée par les propos de la Fédération nationale des coopératives laitières, qui, dans un communiqué publié plus tôt dans la matinée de ce vendredi 26 avril 2013, a rappelé que la hausse envisagée restait « insuffisante pour reconstituer les marges des transformateurs.»
« J'attends donc la traduction concrète des engagements sur les factures de lait », prévient François Thabuis, sous peine de voir les éleveurs chahuter, non pas les distributeurs, mais les laiteries.
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