 Dominique Barrau, secrétaire général et Xavier Beulin, président de la Fnsea. (© Terre-net Média) |
A Troyes,
la crise de l’élevage est d’ores et déjà
le dossier incontournable du 67ème Congrès de "la victoire" de la Fnsea aux dernières élections des représentants des Chambres d’agriculture. Il a débuté ce mardi 26 mars.
Et c’est en parodiant le slogan de campagne de François Hollande il y a tout juste un an, que Dominique Barrau s’impose porte-parole des éleveurs confrontés à de terribles difficultés financières. Il implore le ministre de l’Agriculture et le gouvernement de trouver des solutions énergiques. Pour lui, « l’élevage : c’est maintenant… » avec des hausses de prix maintenant !
Pour répondre à cette impatience, et avant que les éleveurs ne descendent dans la rue manifester leur désarroi, le secrétaire général de la Fnsea demande « au gouvernement de réformer la loi de modernisation de l’économie pour permettre au monde agricole de faire prendre en compte ses hausses de charges auprès de ses clients » Il souhaite aussi que les services de la concurrence du ministère des Finances n’entravent pas les efforts d’organisation des producteurs « pour défendre leurs revenus et leurs entreprises ! ».
Au "Produire autrement" « rabâché » par Stéphane Le Foll, « nous avons besoin urgemment », « de Vendre autrement ! », résume le secrétaire général. Autrement dit, la Fnsea demande au gouvernement des mesures énergiques pour trouver une solution à la question des prix. « Trêve de bavardages, Mesdames et Messieurs les ministres, Agissez ! Bougez ! Défendez ! », implore Dominique Barrau.
Aucune décision d'envergure pour le moment
Car pour lui, la solution aux difficultés des éleveurs dans l’impossibilité de répercuter les hausses de prix de l’alimentation, est détenue par le ministère de l’Agriculture, par Matignon voire par l’Elysée. « La balle est dans leur camp ».
Alors que le diagnostic de la situation est partagé par tous, la Fnsea s’étonne qu’aucune réelle décision d’envergure n’ait encore été prise. Les 20 millions d’euros annoncés aux producteurs laitiers à Nantes par le ministre de l’Agriculture ne couvrent pas leur manque à gagner.
« Quel effet aura une mini enveloppe distillée ici ou là pour calmer tel ou tel secteur de l’élevage quand en même temps vous engagez une fiscalité écologique qui pénalisera fortement nos activités en taxant le transport routier ? Quel effet aura le durcissement des règles environnementales que vous proposez et qui rendront obsolètes des investissements tout juste réalisés ? ». Des questions parmi d'autres que Xavier Beulin, président de la Fnsea ne manquera pas de poser au ministre de l’Agriculture attendu à Troyes jeudi 28 mars, pour le mettre face à ses contradictions !
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