 Le prix moyen pondéré est passé de 6,39 €/kg en décembre à 5,47 €/kg début mars 2013 soit une diminution de plus de 14 % en trois mois. (© Terre-net Média) |
Si les fêtes de Pâques sont propices à la consommation de viande ovine en France, c’est dans un contexte morose pour la filière qu’elles vont se dérouler cette année.
En effet, le prix de l’agneau a fortement chuté depuis décembre 2012. Le prix moyen pondéré est passé de 6,39 €/kg en décembre à 5,47 €/kg début mars 2013 soit une diminution de plus de 14 % en trois mois ! Il est aussi inférieur de plus de 10 % à celui de mars 2012 alors que les coûts de production, et notamment ceux de l’aliment, ne cessent d’augmenter. La baisse des prix s’explique notamment par une forte pression à l’import, avec l’arrivée d’agneaux anglais et néozélandais. La France ne produit que 45 % de la viande d’agneau qu’elle consomme indique la Fno, d’où le besoin d’importer pour répondre à la demande. Le syndicat dénonce cependant les « prix anormalement bas pratiqués par les entreprises néozélandaises qui cassent le marché et mettent en difficultés les éleveurs aussi bien français que néozélandais ».
Du fait de cette situation tendue, la Fno souhaite rappeler les atouts des agneaux produits en France (traçabilité, qualité de la viande…). Les éleveurs ovins mèneront donc des actions dans huit villes françaises (Marseille, Lyon, Toulouse, Poitiers, Valence, Dijon, Rouen, Montargis) samedi 23 mars. Ils contrôleront l’origine et le prix des viandes ovines vendues dans les grandes surfaces et mettront en avant les qualités de la production française auprès des consommateurs.
Et la Fno de rappeler que « ces qualités doivent être récompensées par un prix rémunérateur pour encourager et maintenir les éleveurs sur notre territoire. Afin de différencier ces agneaux des produits d’import qui n’offrent pas les mêmes garanties, la Fno demande à pouvoir y apposer dès aujourd’hui le label Vof (Viande Ovine Française) ».
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?