 Le président de l'Opl Daniel Condat (deuxième en partant de la gauche), s'insurge contre la non répercussion de la hausse des charges sur le prix du lait. (© Opl) |
Le ton est évidemment ironique. Dans une lettre qu’ils cosignent, Daniel Condat et Bernard Lannes demandent à rencontrer Dominique Chargé,
président de la Fncl sur son exploitation.
« De très nombreux producteurs de lait sont surpris et ne comprennent pas votre vision optimiste de la situation laitière actuelle et du prix du lait payé aux producteurs, écrivent les présidents de l’Opl et de la CR. Peut-être notre gestion économique sur nos fermes n’est-elle pas aussi judicieuse que la vôtre ?… Votre point de vue nous laisse à penser que vous avez acquis une technicité et une compétence qui nous échappent ! »
« Avec quelques producteurs de lait de l’Opl, disposés à montrer et détailler les résultats comptables de leur exploitation, nous souhaiterions vous rendre visite sur votre exploitation, afin que vous puissiez partager vos compétences et nous montrer votre comptabilité ainsi que les spécificités techniques que vous déployez sur votre élevage », poursuivent-ils.
En fait, les leaders de la CR et de sa branche laitière ne comprennent pas le « discours optimiste sur la situation des producteurs de lait ». Pour eux, cette situation « est en total décalage avec le reste de la société et ne permettra pas le renouvellement des générations. »
Incompréhension de plus en plus forte des producteurs
L'Opl, comme la Fnpl, qui se réunit en assemblée générale les 20 et 21 mars à Nantes, s'inquiète de la non répercussion de la hausse des charges dans les élevages sur les prix à la production. Les producteurs s'interrogent aussi de plus en plus sur la compétitivité des entreprises de transformation et des choix stratégiques des coopératives, ces dernières ayant été les premières, à l'automne dernier, à opérer des baisses sensibles du prix du lait aux producteurs.
En septembre dernier, les économistes prévoyaient un retour à la hausse des prix à la production pour le lait, au regard d'une conjoncture mondiale plus favorable. Or au contraire, les prix du lait ont plutôt baissé et ne sont pas repartis à la hausse.
Face à cette situation toujours délicate pour les producteurs de lait, la Fnpl, à Nantes, espère bien obtenir des éléments de réponse tant de la part des représentants de la coopération que du ministère de l'Agriculture, qui viendra jeudi 21 mars clôturer l'assemblée générale du syndicat.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026