La maison du ministre avait déjà été la cible fin février de la colère des agriculteurs. Masqués et cagoulés, ils avaient déversé à proximité de celle-ci, en pleine nuit, des centaines de chariots d'hypermarché.
La police faisait état lundi d'une cinquantaine d'agriculteurs sur place et d'une vingtaine de tracteurs, dont 7 ou 8 munis de remorques, tandis que les manifestants annonçaient plus de 150 personnes et une soixantaine de tracteurs. « On veut faire comprendre au gouvernement et au ministre (de l'Agriculture, ndlr) que dans les campagnes, ça ne va plus », a déclaré à l'Afp Olivier Billon, président des Jeunes Agriculteurs du Finistère, organisation à l'origine de la manifestation avec la Fédération départementale des exploitants agricoles (Fdsea).
« On demande un rendez-vous dans le département très rapidement », a-t-il ajouté. « Aujourd'hui, toutes les productions vont mal », a-t-il insisté. « On va installer des croix blanches devant la maison » du ministre, a-t-il ajouté, afin de représenter la « mort de l'agriculture ». Les manifestants comptaient installer quelque 200 croix le long de la route menant à la maison du ministre, ainsi que devant celle-ci. La Fdsea exhorte de son côté, dans un communiqué, le ministre Le Foll « à donner aux agriculteurs, dans les plus brefs délais, les moyens de se sortir de cette crise, sans quoi la campagne risque de s'embraser...» Les agriculteurs dénoncent notamment la hausse de leurs coûts de production, liée à l'augmentation du coût de l'alimentation animale. Une hausse qui n'est, selon eux, pas répercutée par la grande distribution.
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