Festi'Elevage (Maine-et-Loire) veut rappeler l'importance de l'élevage sur la vie locale aux élus

A chaque édition, une race est à l'honneur, à travers un concours d'envergure national ou régional. Cette année, ce sera la Charolaise avec un concours inter-régional rassemblant des animaux de tous les Pays de la Loire, des Deux-Sèvres et de l'Orne.

Globalement, les trois journées sont articulées chacune autour d'un ou deux temps forts :
 ♦ Le vendredi est la journée pédagogique, avec l'accueil de plus de 200 élèves des écoles d'agriculture du département. C'est aussi la journée du grand concours charolais.
♦ Le samedi est la journée des éleveurs, avec le déroulement de tous les autres concours et présentations.
♦ Le dimanche est plus dédié au grand public, à la rencontre ville - campagne, avec comme support bien sûr les animaux, mais aussi de nombreuses dégustations de produits laitiers et de viandes.

Un programme donc riche, de très belles présentations animales, le tout dans une ambiance conviviale, avec un bon état d'esprit entre les éleveurs des différentes espèces ou races.
Ce sont autant d'ingrédients qui font la réussite de cette manifestation qui a très peu d'équivalent en France au niveau d'un département. Tous les juges extérieurs invités à juger les concours à Chemillé sont impressionnés et le soulignent.

Inquiétude pour l'avenir

Mais ce tableau quelque peu idyllique est terni cette année par le contexte économique, avec des prix pas toujours suffisamment rémunérateurs à la production et des coûts de revient à la hausse.

C'est ce qui a incité les organisateurs (les représentants des syndicats de race du Maine-et-Loire), à donner pour thème cette année à la manifestation "le rôle de l'élevage dans le département". Objectif : sensibiliser les élus et les représentants professionnels.

« L'élevage est en danger », insiste Claude Cesbron, président de Festi'Elevage, mais avant tout éleveur de Limousines, à Vezins. «L'élevage demande beaucoup de travail, n'est pas toujours rémunérateur et les céréales toujours plus chères augmentent les coûts de production » poursuit-il. « Beaucoup d'éleveurs ne peuvent plus faire face. Les arrêts de productions sont nombreux ». "

A travers ce rendez-vous de l'élevage départemental, les éleveurs du Maine-et-Loire veulent faire une piqûre de rappel, notamment aux élus et souligner que « l'élevage a une grande incidence sur la vie locale, dans nos communes. Il n'y a qu'à voir les régions où il n'y a plus d'élevage...».
Ainsi, dans l'Edito du numéro spécial de l'Anjou Agricole consacré à Festi'Elevage, Claude Cesbron rappelle que «notre profession contribue à créer de nombreux emplois tant en amont qu’en aval de notre production, ce qui permet de maintenir une densité de population importante dans nos campagnes, et c’est toute la vie économique, associative, culturelle, sportive de nos communes qui en bénéficie.»

Ce ne sera malheureusement pas la première fois que les politiques et responsables professionnels entendront ce discours. Ils acquiesceront, seront d'accord... mais qu'en sera-t-il une fois chacun rentré chez soi ?