Pour 2012-2013, +5 % d’allocations provisoires

Pour 2012-2013, +5 % d’allocations provisoires

Après une campagne 2011-2012 où la France, malgré un fort rebond de sa production, ne parviendra pas encore à atteindre son quota laitier national, FranceAgriMer a fixé, pour la campagne 2012-2013, un taux d’allocation provisoire maximum de 5 %, que les laiteries pourront appliquer à leurs producteurs. Une décision dénoncée par la Confédération paysanne.

dslfkjfds
Pour la campagne 2011-2012, la France a
enregistré un rebond de plus de 4 % de sa
production laitière,  par rapport à la campagne
précédente, mais elle restera en sous-réalisation
de son quota de 2 ou 3 %.(© Terre-net Média)
Le ministère de l’Agriculture a publié, au Journal officiel du 7 avril 2012, l’arrêté fixant le taux maximum d’allocations provisoires pour la campagne 2012-2013. Selon ce texte, « le taux maximum d'allocations provisoires est fixé à 5 % pour la campagne 2012-2013 ».

Cette publication fait suite à l’avis du conseil spécialisé pour les filières laitières de FranceAgriMer du 21 mars dernier, qui s’était prononcé en faveur de ce taux de 5 %.

La Confédération paysanne a réagi à cette décision en expliquant, dans un communiqué, qu’elle s’est prononcée contre cette proposition de taux. « La situation des marchés de dégagement que sont les produits industriels n’incite guère à augmenter la production. Actuellement, la valorisation de ces produits (beurre et poudre) se situe en dessous des coûts de production et ne peuvent que dégrader, à court terme, la valorisation des produits de grande consommation, explique Gérard Durand, responsable du dossier lait à

Fonds d’aides à l’investissement
dans les situations de déprise

 
Le syndicat met aussi en avant la situation difficile dans laquelle se trouvent de nombreux producteurs du Sud-Ouest, d’Auvergne et de Rhône-Alpes. « Les producteurs de Leche Pascuale Pascual dans le Sud-Ouest, Dischamp en Auvergne, ou Fourme de Montbrison en Rhône-Alpes, sont menacés d’arrêt de collecte ou d’application de flexibilité forte au-delà de l’accord interprofessionnel. Avant d’augmenter la production, la collecte de tous les producteurs doit être assurée. »

Les inquiétudes sur le prix du lait
portées à Nicolas Sarkozy et à Blm

Dans une lettre ouverte du 11 avril adressée à Nicolas Sarkozy et à Bruno Le Maire, la Confédération paysanne défend que les dernières décisions prises pour permettre aux éleveurs laitiers de produire plus de lait ne sont pas opportunes. Elles ne pourront qu’accroître le repli du prix du lait déjà perceptible sur les marchés. Et dans ces conditions, ce n’est pas la publication du décret sur les OP qui apportera aux producteurs les moyens de s’organiser pour défendre et négocier les prix, ajoute la confédération paysanne, ajoute la confédération paysanne.
« Quelle réponse comptez-vous apporter, Monsieur le Président et Monsieur le Ministre, dans la situation de crise qui arrive au risque d’effondrement du prix du lait ainsi que pour les producteurs qui vont perdre leur droit à produire par l’arrêt de collecte de leur lait ? (Exemple de GIE sud lait,…) », demandent Gérard Durand et Yves Leperlier, auteur du courrier au président de la République et au ministre de l’Agriculture.

Lors de son conseil spécialisé pour les filières laitières, FranceAgriMer a fait le point sur les évolutions du plan stratégique pour la filière laitière, avec la création en 2012 d’un fonds d’investissement destiné aux entreprises laitières dans les situations de déprise. Selon FranceAgriMer, ce fonds permettra « l’accompagnement de restructurations industrielles et commerciales et enfin l’amélioration de la compétitivité de la filière. »

Avec ce fonds, toutes les entreprises pérennes de commercialisation et de transformation sont éligibles à l’attribution d’aides aux investissements matériels, à la reprise d’actifs, à la reprise de société ou création de filiale commune ou aux investissements immatériels. « Les aides prévues sont variables en fonction des dispositifs, de la taille des entreprises et du zonage : elles varient de 10 à 50 % des assiettes éligibles, dans la limite de 1 million d’euros par groupe et par an. »

A lire également:

Gérard Calbrix (Atla) :« La production sera 2 à 3 % en dessous du quota national »

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...