Dans sa dernière lettre hebdomadaire (n°43), le syndicat national des industries de la viande (Sniv) pointe du doigt l’augmentation des cours des filières bovines et porcines. « Le consommateur constate lui aussi une augmentation des prix : depuis le début de l’année. La viande de bœuf prend 2,2 %, le porc 2,5 % et l’agneau jusqu’à 6 % ; quant au steak haché, il affiche + 4,2 % sur la dernière période ». Dans le même temps, le Sniv-Sncp constate que la consommation de viande en 2011 est en baisse : « boeuf (-0,9 %), veau (-1,7 %), porc frais (-2,9 %), agneau (-7,1 %) ».
Pour le syndicat des industriels de la viande, « les baisses de la demande viennent amplifier les effets engendrés par le manque d’animaux sur l’activité industrielle. Que l’on prenne le problème par un bout comme par l’autre, le risque de désindustrialisation dans la filière viande française est bel et bien réel ». Autrement dit, les niveaux actuels des marchés des animaux pourraient affaiblir l’ensemble de la filière de transformation.
C’est le raisonnement inverse qu’il faut avoir
« Nous sommes radicalement opposés en termes d’analyse » désespère Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine à la lecture de cette lettre. Selon lui, c’est le raisonnement inverse qu’il faut tenir: « Il y a nécessité d’augmenter les prix de production pour développer la filière. C’est le seul moyen pour maintenir la production sur le territoire et donc par conséquent tous les échelons de la filière. La désindustrialisation arrivera s’il n’y a plus d’éleveurs pour produire. »
Selon la Fnb, les chiffres relatifs à la consommation du Sniv-Sncp sont tronqués. Ils ne représentent que ceux des ménages français et oublient de mentionner la restauration collective qui représente au moins un tiers des volumes consommés et la restauration collective commerciale. « La consommation de viande bovine a reculé de 1 % sur les 7 premiers mois de l’année, soit 940.500 tonnes équivalent carcasse », explique Eric Chapel, directeur adjoint de la Fnb.
Plus 15 % en 2020
Mais cette baisse n’inquiète pas plus que ça Pierre Chevalier : « Dans les 10 ans qui viennent la consommation mondiale augmentera de 15 % d’après l’Ocde et la Fao. Et en Europe sur la même période la consommation devrait rester sur les mêmes niveaux, près 850 millions de tonnes ».
Pour les éleveurs, la meilleure conjoncture des prix ne peut que leur être favorable. Certes, le nombre d’abattages de jeunes bovins viande par exemple, est en baisse (sur la semaine 42, -13 % par rapport à 2010, chiffre Normabev), mais il augmente pour les vaches à viandes (+13 % sur la semaine 42, comparé à 2010). Et plus globalement « le nombre de bêtes abattues augmentera en 2011 » explique Eric Chapel.
 Augmentation des prix de vente aux consommateurs, diminution de la consommation, le Sniv-Sncp s'inquiète. (© Terre-net Média)
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La tendance haussière se confirme sur le Mpb
A 1,385 €/kg (le 27/10/2011) le cours du marché du porc breton (Mpb) continue d’augmenter. « L'élément positif de ce marché est la confirmation de la tendance haussière à l'entrée de la première semaine fériée (1er novembre) » commente le Mpb, en ajoutant : « il y a 1 an le prix de base du dernier marché d'octobre pointait à 1,107 euro, aujourd'hui le cours comparable est à 1,385 euro. Les considérations d'offres et surtout de demandes ont considérablement évolué depuis 1 an, le marché organisé permet aux éleveurs de bénéficier de ce nouvel équilibre offre/demande. »
Au 21 octobre 2011, sur le marché des vaches allaitantes, l’
Observatoire des marchés de Web-agri.fr fait état d’un commerce qui «
est assez ferme pour les bonnes femelles de qualité bouchère, qui se trouvent poussées par l'activité observée dans les allaitantes de choix secondaire (R) ». Pour le Sniv-Sncp «
la vache allaitante R3 est payée à 3,50 €, soit 40 ctes de plus qu’il y a deux ans ».
Il faut remonter en 1989 pour observer des tarifs équivalents
« Sur le marché des génisses, l'activité commerciale reste active dans son ensemble avec des niveaux tarifs que de nombreux jeunes éleveurs n'ont jamais rencontré. En effet, il faut remonter en 1989 pour observer des tarifs équivalents (ou presque). Les volumes disponibles sont toujours limités (…). L'ambiance commerciale sur les marchés est assez bonne, avec une présence assidue des acheteurs. »
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