Pour éviter que l’acétonémie devienne incontrôlable sur un animal et pire encore, au sein de l’élevage, l’éleveur doit respecter des règles de bases alimentaires. Revue des troupes.
![]() Ainsi, toute bête ayant des difficultés à se déplacer, qui reste couchée ou qui mange mal doit mettre l’éleveur en éveil et peut constituer un risque d'acétonémie.(© Terre-net Média) |
Pour maitriser l’acétonémie au sein d’un troupeau laitier, le préalable notoire de base est que l’éleveur ait mis en place une gestion du tarissement et une préparation au début de la lactation. L’objectif principal de ces actions est de transmettre à l’organisme le plus d’énergie possible alors que l’ingestion est limitée, toujours en respectant les particularités du système digestif des bovins.
Ainsi, pendant le tarissement, il doit éviter tout engraissement excessif qui pourrait venir fragiliser l’action du foie en raison d’une surcharge graisseuse de l’animal : de fait, tout ce qui pourrait venir ralentir et pénaliser l’appétit et l’ingestion est à éviter. Par ailleurs, l’éleveur doit veiller tout particulièrement à préserver les équilibres ‘énergie/azote’ et ‘amidon/fibres’.
Vitamines et levure en soutien
Pour soutenir une bonne gestion du tarissement et de la phase de démarrage, les éleveurs peuvent toutefois s’appuyer sur l’utilisation de propylène-glycol ou du propionate de sodium, certains mélanges de vitamines et des levures vivantes pour prévenir ces troubles en agissant sur l’approvisionnement énergétique de la vache.
L’apport de propylène glycol ou du propionate de sodium va ainsi mettre l’animal dans des conditions lui permettant de fabriquer lui-même son énergie à partir de déchets de son métabolisme. Quant aux vitamines (choline, niacine), elles vont lui permettre d’améliorer le rendement du métabolisme énergétique. Enfin, les levures vivantes vont venir optimiser le fonctionnement de la panse en agissant notamment sur la digestibilité des fourrages et jouant un rôle dans la stabilisation du pH.
Au final, ces actions vont permettre à l’animal d’ingérer davantage de matière sèche, et donc, d’améliorer son bilan énergétique.
Sans oublier la conduite d’élevage !
En termes de conduite d’élevage, il est évident également qu’un animal dont l’état de santé est bon sera également plus à même de se défendre contre cette maladie. Ainsi, toute bête ayant des difficultés à se déplacer, qui reste couchée ou qui mange mal doit mettre l’éleveur en éveil. Par ailleurs, les conditions d’élevage pénalisant l’ingestion sont également à proscrire telles que sol inadapté, faible luminosité, qualité des couches médiocre, état des onglons, présence de douves du foie…
Côté alimentation, la mise en place d’un affourragement de transition, 2 à 3 semaines avant vêlage, permet d’éviter un engraissement trop important au vêlage, sans oublier le fait que les vaches grasses mangent moins. Ce ‘régime de transition’ permet à la panse et à sa flore de se préparer pour la reprise de la lactation : en effet, plus les quantités ingérées seront importantes, moins le déficit énergétique sera marqué. Commencer les repas par un fourrage structuré de bonne qualité permet d’augmenter l’ingestion. Certains aliments comme les pommes de terre, les betteraves et certaines herbes aromatiques stimulent également l’ingestion.

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