Pour ce faire, le dispositif réglementaire précise que :
• Le dépistage des bovins par tuberculination lors de la création du troupeau ;
• Le dépistage régulier des bovins par tuberculination selon un rythme qui est fonction du taux de prévalence départemental de l’infection ;
• L’obligation de n’introduire que des bovins provenant d’exploitations officiellement indemnes, et de réaliser des dépistages par tuberculination s’il s’agit de mouvements considérés à risque (temps de transfert entre deux exploitations supérieur à six jours, mouvements en provenance d’un troupeau à risque ou mouvements à destination d’un cheptel à fort taux de rotation).
6% en 2006
La recherche post-mortem des bovins tuberculeux à l’abattoir est systématique. En cas de foyer de tuberculose, l’abattage total est obligatoire depuis 1999. Une enquête épidémiologique permet d’identifier les foyers en lien épidémiologique avec l’exploitation infectée.
Six après la mise en place de l’abattage total obligatoire, « 1,2 millions de bovins de plus de 6 semaines faisaient l’objet de tuberculinations en prophylaxie de routine, soit 6% des bovins français. Ce faible pourcentage s’explique par l’espacement, voire l’arrêt complet, des dépistages dans un grand nombre de départements », expliquait à l’époque Pauline Fabre (DGAI). Côté introduction, en 2004, 820 000 bovins de plus de 6 semaines avaient fait l’objet d’une tuberculination à l’occasion d’une introduction dans un troupeau, toujours au cours de l’année 2004.
Insidieuse infection
En dix ans, le taux de prévalence annuelle des cheptels infectés de tuberculose bovine a donc été divisé par dix (Graphique 1).
 Graphique 1 : Évolution de la tuberculose bovine dans les cheptels bovins français entre 1994 et 2004 (© DGAI) |
Cette réduction est le résultat « de l’action conjuguée des différents partenaires impliqués depuis de nombreuses années ». Pour autant, la maladie existe toujours (Graphique 2), ce qui «
témoigne du caractère insidieux de l’infection tuberculeuse et de la nécessité de maintenir la pression de surveillance et d’assainissement pour venir à bout des derniers réservoirs ».
 Graphique 2 : Incidence de la tuberculose en France en 2004 par département. (© DGAI) |
Mais déjà en juin 2006, le service du ministère précisait qu’une «
attention particulière devait néanmoins être portée à la faune sauvage (cervidés et sangliers notamment) qui peut, lorsque se constitue un foyer actif en son sein, être à l’origine de re-contaminations bovines ». La suspicion sera d’ailleurs confirmée quelques mois plus tard : en effet, le premier foyer de tuberculose à M. bovis a été identifié dans une population de cerfs et de sangliers sauvages en France (lire
ici).
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