Pioneer a organisé mercredi 4 février à Nantes une conférence sur le thème : « Lait et Maïs, nouveaux horizons, nouvelles technologies ». Témoignages, conseils et perspectives d’avenir ont rythmé cette journée, destinée à souligner encore une fois le rôle primordial que tient le maïs ensilage dans l’alimentation des élevages laitiers.
![]() Toujours plus... de lait ? (© Terre-net Média) |
Dans le contexte du réaménagement de la Pac pour l’après 2013, de la suppression des quotas, les éleveurs se retrouvent face à un problème : pérenniser leur exploitation, autrement dit, être toujours là demain.
Les réponses de la génétiques aux attentes des éleveurs
En génétique, l’accent est mis sur des variétés de maïs répondant réellement aux attentes des éleveurs, ont précisé les intervenants. Les chercheurs explorent ainsi une nouvelle piste permettant d'augmenter les rendements : l’augmentation des densités. D'autre part, le développement de variétés résistantes ou tolérantes* aux maladies, aux ravageurs et/ou aux conditions climatiques, fait aussi parti entre autres des axes de recherche. (A voir Maïs fourrage 2009 - No stress, la génétique progresse !)
L’expérience néo-zélandaiseDans ce pays en effet, située de l’autre côté de la Terre (12 heures de décalage horaire par rapport à la France), l’herbe est l’aliment principal des troupeaux. Les éleveurs apportent seulement de l’ensilage comme complément pour soulager les pâtures quand les densités augmentent. La Nouvelle-Zélande, même si elle n’est responsable que de 4% de la production laitière mondiale, exporte 95% de sa production. |
Des variétés tolérantes aux herbicides sont également développées mais dans ce cas, est-ce vraiment une voie à privilégier lorsque le gouvernement souhaite diminuer l’usage des intrants ? (A voir Les Ogm : une solution « alternative » aux herbicides ?).
D’autre part, « la teneur en amidon de l’ensilage de maïs ne devrait pas être négligée », selon le docteur Fred Owens, directeur des recherches en nutrition animale de Pioneer aux Usa. Malgré les problèmes d’acidose, ce dernier a insisté sur la nécessité d’obtenir un ensilage à teneur élevée en amidon afin de favoriser la digestibilité de la ration. Les recherches vont en effet vers la sélection d’hybrides plus riches en grains.
![]() Compacter, compacter encore... L'oxygène dehors! (© Terre-net Média) |
A l’inverse, l’objectif étant de facilité la digestibilité, la sélection conserve aussi des hybrides contenant moins de fibres non digestibles. « C’est un équilibre à atteindre qui ne s’obtiendra pas en diminuant les quantités d’amidon » a-t-il conclu. (A voir Des rations plus digestes pour produire plus de lait)
Un bon ensilage est un ensilage bien compacté
La technique d’ensilage en elle-même ne doit également pas être négligée. En effet jusqu’à 30% de matière sèche peut être perdue dans le cas d’un mauvais ensilage. Luis Quieros, responsable marketing opérationnel alimentation animale et nutritionniste pour Pioneer Europe de l’Ouest, a ainsi insisté sur la nécessité de compacter au maximum l’ensilage afin d’évacuer l’oxygène responsable de l’oxydation, lors de la conservation. (A voir 1 2 3...Tasser, Monsieur! )
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