Le passage à une mono-traite estivale n’a finalement sur l’année qu’un impact limité, de l’ordre de 3 et 4 % de baisse.
En effet, sur les deux mois, cela représente bien entre 25 et 30% de lait brut en moins, voire davantage en cas d’alimentation au concentré. Mais rappelons que cette mono-traite est effectuée sur des vaches en fin de lactation. Au-delà de la perte de production, cela se traduit également par une augmentation du TB et du TP, entre +1 et +8 points pour le TB et jusqu’à 3 points pour le TP en moyenne.
A lire aussi à ce sujet : • « Conduite de l'élevage laitier : une traite sinon rien » • « Pour passer à une traite par jour le troupeau doit être sain » |
Par contre, les résultats de reproduction sont améliorés avec la mono-traite : l’intervalle vêlage-insémination fécondante baisse de 11 jours ; par ailleurs, le taux de vaches fécondées est supérieur de 13 points. Deux raisons avancées pour expliquer ces chiffres, à savoir la production laitière plus faibles et d’autre part, un bilan énergétique plus favorables qui mettent les animaux dans des conditions optimales.
Autre donnée : le taux de réforme est inférieur de 6 points pour les vaches traites une fois par jour, un chiffre là aussi à relier à l’augmentation des taux de cellules et éventuelles mammites (en moyenne 1,4 mammites/vaches pour la mono-traite contre 0,8 mammite/vache pour le témoin). À noter que ces mammites restent en général de faible gravité.
Moins de 100 € par semaine
L’Institut de l’élevage et les chambres d’Agriculture des Pays de la Loire avaient évalué l’impact économique du passage ponctuel à la mono-traite (mono-traite appliquée sur 50 jours en fin de lactation). Pour un élevage de 40 ha, disposant de 35 vaches laitières et réalisant un quota de 250.000 litres, cela se chiffrait à 95 € de perte par semaine.
Un coût relatif à mettre en parallèle avec la souplesse apportée par cette technique réversible qui libère l’éleveur de l’astreinte du soir et apporte une réelle souplesse dans l’organisation du travail et un gain de temps appréciable. La traite une fois par jour permet soit de supprimer une traite par semaine (le dimanche soir par exemple), soit de supprimer une traite par jour sur un ou deux mois, soit de passer à une traite par jour sur plus de quatre mois ; dans ce dernier cas, il convient alors de définir la durée de la mono-traite en fonction des objectifs (quotas, augmentation des effectifs, place et disponibilité dans le bâtiment…). Cette stratégie est alors réservée aux exploitations maîtrisant parfaitement leurs couts de production.
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine