La communauté de communes du Mené (22) s’investit avec ses producteurs dans de nombreux projets énergétiques. Ainsi une huilerie fixe va entrer en fonction dans quelques jours. Une quarantaine d’agriculteurs sont déjà partie prenante du projet présenté à l’occasion du colloque bioénergies au stade de France. Présentation de l’huilerie et témoignages.
![]() 3.600 tonnes de colza seront pressés à l'huilerie du Mené (© Web-agri) |
Recherche d’autonomie en carburant et valorisation du tourteau dans les élevages ont nourri les réflexions. « Sur le terrain, nous avons organisé des réunions, pour informer, motiver les gens », relate Jacky Aignel, agriculteur et maire de Saint-Gouéno (22). « Nous sommes allés voir à l’étranger ce qui se passe. Au centre européen des énergies renouvelables, nous avons vu des expériences qui fonctionnent. Et souhaiter les transposer »
A lire aussi le témoignage d’un adhérent de la Cuma |
Ainsi précise Marc Théry, consultant en stratégies énergétiques et chargé de missions à la communauté de communes du Mené (22), « pour l’huile carburant, il existe en Allemagne une norme Din 51605, encore classée expérimentale, mais exigée en Belgique, Suisse et Allemagne ». L’huilerie du Mené va produire l’huile de cette qualité. « Le point clé, est le système de filtration », complète Marc Théry, « Grâce à un processus industriel, le filtre se nettoie seul ».
200 adhérents pour 1.200 hectares de colza
![]() « pour l’huile carburant, il existe en Allemagne une norme Din 51605 », explique Marc Théry (© Web-agri) |
Un investissement de plus de 490.000 € HT |
Organisée en Cuma, l’huilerie qui compte déjà une quarantaine d’adhérents est destinée à tourner avec 200 adhérents pour 1.200 hectares de colza. Ce sont ainsi 3.600 tonnes de colza qui seront pressées. « L’huilerie pourra alors produire près de 1,5 millions de litres par an d’huile carburant conforme à la norme Din 51605 », précise Marc Théry.
L’investissement de près de 500.000 euros est subventionné en partie. Subventions qui permettent à l’huilerie de démarrer immédiatement avec un nombre d’adhérents limité mais qui se seraient avérées inutiles avec le plein d’adhérents. Le plan de financement est complété par des prêts bancaires et l’investissement des adhérents à raison de 50 euros par hectare souscrit.
La Cuma fournit une prestation de pressage du colza, chaque adhérent restant propriétaire de l’huile et du tourteau produit. Le prix de revient complet du litre d’huile produite est estimé à moins de 45 centimes, le coût de trituration seul environ 10 centimes par litre d’huile produit.
Mode de calcul du prix de revient total du litre d’huile : 45 centimes par litre |
Depuis le 5 janvier 2007, l’utilisation de l’huile végétale est autorisée dans les véhicules agricoles, et si, pour l’instant chaque adhérent prévoit de consommer sa propre production, la création d’un Gie est envisagée pour commercialiser de grosses quantités.
En point de mire, l’autonomie énergétique Outre l’huilerie qui entre en fonction à Saint Gouéno (22) dans quelques jours, de nombreux projets sont en cours sur le territoire du Mené. Des projets qui ont tous en commun d’apporter de la valeur ajoutée localement, aux producteurs et aux habitants, et de tendre vers l’autonomie énergétique. En savoir plus, cliquez ICI. |
![]() 500 kg de colza pressé à l'heure(© Web-agri) |
Sur le thème des Bioénergies, consulter tous les exposés du colloque du 6 février 2007 au stade de France, en cliquant ICI (Accès réservé aux abonnés PRO) |
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