En moyenne, la Faf permet de réduire son coût alimentaire

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L’intérêt des éleveurs pour la fabrication d’aliments à la ferme toujours en progression, les chambres d’agriculture de Bretagne et des Pays de Loire ont réalisé une enquête auprès de 93 éleveurs. Objectif : faire le point sur les performances techniques, économiques et temps de travail. Les Résultats ont été présentés par Florence Maupertuis lors de la dernière journée régionale porcine de Loudéac.

Les 93 élevages  enquêtés  (77 en Bretagne et 16 en Pays de Loire) on été répartis en fonction de leur taille (de 100 à plus de 600 truies) et du type d’atelier Faf.

 

3 types d’ateliers retenus

Type 1 : 36 élevages qui fabriquent l’aliment charcutier à base de céréales humides et de complémentaire (fabriqué ou acheté)
Type 2 : 41 élevages qui fabriquent tous leurs aliments avec une base céréales humides pour les charcutiers et gestantes et une base de céréales sèches pour les truies allaitantes et les porcelets
Type 3 : 16 élevages qui fabriquent tous leurs aliments à base de céréales sèches. 

Un coût matière moyen de 150 euros/T

Dans l’échantillon enquêté, « le coût matière est sensiblement le même – environ 150 euros/tonne », remarque Florence Maupertuis, ingénieur à la chambre d'agriculture des Pays de la Loire, mais avec de fortes différences de prix (selon la zone géographique qui s’étend de la pointe Finistère aux pays de Loire) pour les matières premières autres que les céréales (soja, …).  Il ressort que le « coût matière première le plus faible est obtenu avec des céréales humides, maïs grain, blé broyé..». Ce léger avantage pour les céréales humides s’explique simplement par l’économie de séchage réalisée.

Le coût de fabrication moyen se situe à 15 euros/T

En ce qui concerne le coût de fabrication, la moyenne se situe à 15 euros/tonne. Prix qui intègre le coût de fonctionnement, les amortissements, les frais financiers et la main d’œuvre. Les élevages de type 1 ont un coût de fabrication plus faible, de l’ordre de 12 euros/T, car « les investissements sont plus réduits », explique Florence Maupertuis. Les type 2 et 3 se situent respectivement à 18 et 17 euros/T.  Indépendamment du type d’ateliers concerné, « la taille de l’élevage a également un effet », précise l’ingénieur de la chambre des Pays de loire. « Plus le tonnage fabriqué augmente, plus le coût de fabrication ramené à la tonne diminue. »

IC global  à 2,97

Du côté des performances techniques, l’enquête a montré des résultats comparables à la moyenne des performances GTE des régions Bretagne et Pays de la Loire en ce qui concerne les croissances en PS et engraissement. Par contre des différences ont été notées pour l’indice global, l’indice de consommation en engraissement et le taux de perte sevrage vente. Des différences à l’avantage de la Faf .Ainsi, l’IC global moyen enquêté se situe à 2,97 contre 3,03 pour la moyenne GTE Bretagne - Pays de la Loire. La productivité supérieure dans les élevages de types 2 et 3 explique ce meilleur indice (+0,6 porc produit/truie/an).

 Performances techniques

 

 Type 1

Type 2 

Type 3 

Total échantillon 

GTE Bretagne Pays de la Loire 

Nb élevages 

 36

41 

16 

93 

1420 

 Taille élevage

 223 truies

271 truies 

230 truies 

246 truies 

 183 truies

 IC 30-115

 2,91

2,83

2,84 

2,86 

2,94 

 IC global

 3,03

2,95 

2,90 

2,97 

3,03 

Source: Chambres d'agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire

 En moyenne, la Faf permet de réduire son coût alimentaire

 


Florence Maupertuis,«Certains
éleveurs qui fabriquent
leur aliment ont un coût
alimentaire supérieur à ceux qui
l’achètent»(© Photo Web-agri)

 

Les bons indice de consommation observés permettent à tous les types enquêtés d’afficher un meilleur coût alimentaire du kg de croit que pour la moyenne GTE.
Ainsi indique Florence Maupertuis, « en engraissement, les élevages du type 1 se situent à 0,457 euro/kg de croit contre 0,497 en moyenne GTE » et les ateliers de type 2 et 3 « affichent un coût alimentaire du kilo de croît global de 0,499 euro/kg contre 0,558 en moyenne GTE».

 « En moyenne, la Faf permet de réduire son coût alimentaire » conclut Florence Maupertuis. Mais attention, souligne l'ingénieur chambre: « certains éleveurs qui fabriquent leur aliment ont un coût alimentaire supérieur à ceux qui l’achètent – C’est le cas pour 10% des éleveurs  enquêtés ! »

A lire aussi, le témoignage: Fabrication d'aliment à la ferme - Didier Vilfeu, éleveur de porcs (35),«La Faf demande beaucoup de trésorerie»

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net =
Vaches, charolaises, R= France 7,23 €/kg net =
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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