Mise aux normes...

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Mise aux normes des batiments d'élevage; Résultats des essais d'aération; Désodorisation des fosses à purins et eaux de lavage de salle de traite

1 – PROBLEMES OBSERVES.

 

La réglementation des installations classées pour laprotection de l’environnement nécessite la collecte et le stockage deseffluents en fosse.

Or, dans certaines situations de fosses non couvertes, ceprincipe de stockage des purins, eaux blanches et eaux vertes, fait apparaîtrede nouvelles nuisances pour l’environnement. En effet, avec l’avancée duPMPOA et la construction des ouvrages de stockage des liquides, sont apparus desproblèmes olfactifs liés à ces fosses, occasionnant des désagréments vis àvis du voisinage (mauvaises odeurs persistantes).

 

2 - BUT DE L’ESSAI.

 

L’objectif de l’expérimentation consistait à pallieraux mauvaises odeurs par l’aération du produit dans la fosse.

L’effet de l’aération des lisiers est bien connue, desessais ont été réalisés par la Chambre d’Agriculture de SAVOIE,Haute-Savoie et le SUACI Montagne en collaboration avec l’Institut de l’Elevageet le GIE lait viande Rhône Alpes.

Par contre, aucune référence n’existait sur des effluentsmoins chargés en matière organique.

 

3 - NATURE DES EFFLUENTS A TRAITER.

 

Les effluents posant problème sont constitués d’eaux delavage d’installation de traite (eaux blanches + eaux vertes) mélangées àdes purins plus ou moins dilués en fonction du mode de stockage des fumiers(fumières couvertes et non couvertes) et jus de silos.

 

4 – LES MAITRES D’OEUVRE.

 

·

Union Laitière de la Meuse.
· B.T.P.L.
· Chambre d’Agriculture de la Meuse.

 

5 – LES PARTENAIRES.

 

·

L’Institut de l’Elevage – Service Bâtiment..
· Sté ARNOLD – Suisse.
· Sté FLYGT – France.

 

6 – DEROULEMENT DE L’ESSAI.

 

Il a eu lieu sur une période de 3 mois en été à unepériode où les émanations d’odeurs sont les plus importantes. Les essaisont été réalisés sur 6 fosses différentes.

Le même matériel a été testé sur purins issus defumière couverte et non couverte avec volume de fosse identique dans les deuxcas.

Un jury de 9 personnes indépendantes a évalué l’importancedes odeurs sur l’ensemble des ouvrages à partir de la grille type ANRED,ci-jointe, et ce avant essai, pendant et en fin d’essai. Une synthèse desnotations a été réalisée (graphiques joints). Les notations ont étéréalisées à 0,25, 50 et 100 M de la fosse " sous levent ". Parallèlement des mesures chimiques en laboratoire ont étéeffectuées pour suivre l’évolution de l’effluent (MS, matière organique,pH, DB05, DCO, Azote total, azote ammoniacal, phosphore, potasse...).

 

Grille ANRED

 

0 m

prélèvement

0 m

fosse

25 m

50 m

100 m

Notation

Pas d’odeur désagréable           0
            0,5
Très faible odeur désagréable           1
            1,5
Faible odeur désagréable           2
            2,5
Nette odeur désagréable           3
            3,5
Forte odeur désagréable           4
            4,5
Très forte odeur désagréable           5

Début des essais :

 

 

Fin des essais :

 

7 – LESRESULTATS.

 

Globalement, l’aération a entraîné une désodorisation des effluents traités. Ce phénomène est observé pour tous les essais.

Pour le matériel agitateur aérateur à hélice de FLYGT (WJ-MIX) la désodorisation n’est pas complète et ne permet pas de conclure de façon définitive. Des tests complémentaires sur d’autres sites avec des durées de traitement plus longues et/ou des réglages différents seraient nécessaires.

Pour le matériel de ARNOLD (BIOJET) et l’hydropompe de FLYGT, le niveau de désodorisation est total à 25 m et très faiblement perceptible en-dessous de 25 m. Ceci est valable pour les fumières couvertes ou non couvertes. Cependant, il est à noter que le matériel ARNOLD a été testé sur les effluents les moins chargés (% MS entre 0,1 et 0,3, DBO entre 100 et 200, DCO entre 600 et 700). Contrairement à l’hydropompe qui a été testée sur un produit plus chargé (% MS entre 0,4 et 0,9, DBO entre 1700 et 2300, DCO entre 4000 et 8600.

D’où la nécessité d’analyser le produit de départ, notamment la matière sèche, avant d’envisager l’installation d’un matériel. En effet, à chaque produit correspond un type de matériel. Le prélèvement par analyse devra être réalisé après homogénéisation car des phénomènes de décantation ont lieu dans les fosses au repos.

D’autres matériels de marques différentes pourraient être testés pour valider leur efficacité sur ce type d’effluent.

 

Pour tous renseignements, contactez Marc NIDERCORN, Pierre REVEST à l’UNION LAITIERE DE LA MEUSE, BP 149, 55104 VERDUN CEDEX.

 

M. NIDERCORN – ULM

P. REVEST – BTPL-ULM

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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