Lors de deux actions coup de poing en 2013 et 2014, ces militants avaient endommagé le chantier de cette ferme implantée à Drucat, près d'Abbeville (Somme), à quelques semaines de sa mise en service. Ils avaient déjà été condamnés au pénal en appel à des peines d'amendes avec sursis, de 300 à 5 000 euros, en septembre 2015.
« Le tribunal a reconnu que nous étions des lanceurs d'alerte (...) », a fait valoir Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, qui figure parmi les six condamnés. « Aujourd'hui, on nous demande d'assumer seuls ce que l'on a apporté pour l'intérêt général. Cette situation nous paraît un peu ubuesque », a-t-il déploré.
« C'est totalement injuste. On s'attaque à des syndicalistes qui sont des lanceurs d'alerte et qui défendent l'intérêt général », a renchéri Francis Chastagner, le président de l'association Novissen, qui lutte contre l'exploitation.
« Il y a ces 120 000 euros qu'il va falloir payer, on les paiera, mais on peut aussi faire appel sous dix jours. On va décider ça très vite entre nous », a précisé Laurent Pinatel, notant néanmoins que lors de l'audience du 31 mai, l'exploitant avait réclamé 200 000 euros. L'exploitation bovine, initialement conçue pour 1 000 bêtes, a cristallisé la lutte entre éleveurs et opposants à une agriculture « productiviste ».
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